chapitre un.

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Point de vue Nora Swan.





17h43. Université de Columbia. New-York.

Je regardais le soleil lentement se coucher au-dessus de nos visages depuis maintenant un long moment, tout en observant les élèves encore présents sur le campus se diriger vers les chambres étudiantes, ou vers le parking réservé aux élèves.

Les vacances de Noël viennent enfin de se terminer, et la rentrée n'en fut que plus difficile. J'avais passée mes quinze jours de repos à faire la fête avec mes amis, et plus particulièrement avec Chiara qui s'amusait à me traîner de partout, tous les soirs.

Et bien évidemment, elle nous entraînait tous dans ses plans foireux. Le pire fut sans doute lorsqu'elle a insisté pendant des heures pour nous emmener dans un zoo, et qu'on a finit par se perdre à l'intérieur tant il était grand. Je crois bien que ce jour-là, même elle avait envie de se jeter dans l'enclos des lions.

Où encore lorsqu'elle nous a tous emmenés dans un bar à strip-tease, à l'autre bout de la ville sans même se renseigner une seconde sur l'endroit.

Bref. Certaines choses n'avaient jamais changées.

- Je jure de tuer mon prof de philo un jour. S'élève une voix qui m'est familière. Putain, j'ai envie de lui couper les orteils à la hache et de lui faire bouffer.

Alors que mon regard se pose sur ma meilleure amie au loin, je lève légèrement les yeux au ciel tout en souriant, avant que mes yeux ne croisent ceux d'Andrew et de Jules, semblant excédés par le comportement de Chiara.

Nous avions tous les quatre intégrés l'Université de Columbia, en début d'année scolaire. C'est ce qui m'avait permis de réellement renouer le contact avec Jules, et aujourd'hui nous sommes devenus inséparables.

Nous passons littéralement tout notre temps ensemble.

Oui. Certaines choses avaient cependant bel et bien changées.

Avec l'aide de Jason et étonnement, celle de mon père qui s'était finalement rangé de mon côté, nous avions réussis à convaincre ma mère de me laisser entrer à Columbia, lorsque nous avions constatés que j'étais en liste d'attente pour Harvard. Tout comme Chiara.

Et elle avait finie par accepter.

C'était le plus beau jour de ma vie, sans aucune contestation possible. Des mois entiers de luttes, de cris, de désespoir qui auront finalement servis à quelque chose.

Mais surtout, j'avais pour une fois l'impression d'avoir plus qu'un géniteur. Plus qu'un père.

J'avais un papa.

Il avait prit le temps de m'écouter. Il m'avait regardé verser toutes mes larmes restantes, il m'avait sourit chaleureusement pour l'une des rares fois de ma vie. Et il m'avait prit dans ses bras. Rapidement certes, mais il l'avait fait.

Enfin, j'avais un parent. Et même si tout était rapidement revenu à la normale par la suite, cette situation m'avait rajouté du baume au cœur. Elle m'avait réellement fait du bien.

Mais ma mère avait accepté de me laisser intégrée cette école à la condition que j'excelle et que je réussisse mon année. Je n'avais d'autre choix que d'accepter, ce qui signifie que si j'échoue, je m'en irais à Rochester l'année suivante comme elle le souhaitait.

Ce sont les termes de notre accord. Et il est absolument hors de question que je termine ma vie en tant que styliste.

J'avais ici retrouvée Chiara, avec qui je partage ma chambre étudiante, ainsi que Jules et Andrew, et de nombreux élèves de Constance, mon ancien lycée.

Play with fire ( Tome 2 )Where stories live. Discover now