1~Maxime

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Maxime

Les lueurs de mai commençaient à traverser les rideaux entrouverts de ma chambre illuminant la pièce. J'éteignis la lampe de chevet qui éclairait mon livre et attrapai mon marque-page pour fermer l'objet entre mes mains. Je me frottai les yeux, les paupières lourdes de cette nuit blanche. Je coupai ma musique et retirai mes écouteurs que je glissai dans le tiroirs de ma table de nuit. Mon réveil affichait huit heures, j'avais passé la nuit à lire. J'aimais me plonger dans les livres durant des heures, ils étaient mon refuge, une échappatoire pour apaiser mon esprit.

En repensant à la journée qui m'attendait, un sourire effleura mes lèvres. J'avais tout préparé depuis plusieurs jours, j'étais prête. Je retirai le drap qui ne couvrait que mes jambes et me levai.

Mes pieds nus au sol, je me rapprochai de la fenêtre pour ouvrir complètement les rideaux en lin bleu océan. La chaleur matinal était déjà élevée et se faisait ressentir à travers la fenêtre fermée. Le thermomètre affichait vingt-huit degrés.

Je traversai la pièce pour rejoindre la salle de bain, en quête d'une douche rafraichissante. Les cheveux remontés en un chignon, j'ouvris la vanne et passais le jet sur ma peau, l'eau fraîche sur mon visage m'apaisait. La chaleur extérieure étouffante rendait l'air lourd et oppressant. Je fermai les yeux et laissai le gel douche à la lavande caresser ma peau, le parfum relaxant envahissant mes sens. Après un dernier rinçage, je quittai la douche.

J'attrapai ma serviette suspendu à côté et l'enroulai autour de mon corps, j'essuyai rapidement ma peau avant d'enfiler mes sous-vêtements, un short bleu marine et un débardeur rouge. Mes cheveux démêlés je les remontai à nouveau en un chignon plus soigné puis je sortis de la salle de bain.

En repassant par ma chambre je déposai mon pyjamas sur mon lit et attrapai mon téléphone avant de descendre les escaliers. Mes chaussettes et mes baskets enfilées, je pris ma pochette contenant mon argent, mon téléphone portable et mes clés de voiture, puis je sortie de la maison en silence.

Une brise légère caressa mon visage tandis que je montai dans ma voiture que je venais de déverrouiller et me mis en route en direction de la boulangerie. C'était l'une des rares boulangerie de Colombie ou nous pouvions trouver de délicieuses pâtisseries française. Située à une trentaine de kilomètres de la maison, elles valaient le détour.

Le trajet était agrémenté d'une musique enjoué, le vent venant de la fenêtre ouverte apportais une légère brises fraîche, résultat, le trajet fut rapide.

Je me garai devant le bâtiment et sortis de mon véhicule pour entrer dans la boulangerie.

- Salut, ma grande ! Comment ça va ? s'exclama chaleureusement, Estella.

J'affichais un sourire sincère en la voyant.

- Bonjour Estella, je vais très bien, merci. Et toi, comment ça va, comment vont les garçons ?

- Nous allons bien, Miguel a fait ses premiers pas hier. Il va avoir un an dans dix jours, le temps passe si vite, dit-elle d'un air pensif.

- Oui, c'est vrai ! ai-je répondu en acquiesçant.

- Quelle âge ça lui fait, quinze ans, c'est ça ?

- Oui, j'en reviens pas. Elle grandit trop vite.

Un éclat de rire s'ajouta à notre échange. J'avais l'habitude de venir ici au moins deux fois par mois, ramenant des pâtisseries françaises à la maison. C'était devenu une tradition familiale. Estella s'était habituée à me voir et nous échangions toujours quelques mots sur nos vies. Elle était une jeune maman de vingt-cinq ans, aux cheveux châtains avec quelques mèches rousses, les yeux gris et un sourire chaleureux. Elle avait repris l'entreprise de son père après son décès, emporté par le cancer. Maman d'un jeune garçon nommée Miguel. Son mari était à la tête d'une grande entreprise en Colombie. Ils étaient un couple adorable à mes yeux.

Maxime T1/T2Where stories live. Discover now