Bonus

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Cinq mois plus tard

Un bandeau sur les yeux j'avançais avec l'aide de Rafael. Je n'avais pas le droit de le retirer alors qu'il me faisait descendre des escaliers. Il voulait me tuer ou quoi ?! Je m'accrochai à son t-shirt, mais ça ne m'aidait pas énormément. Il se colla à moi, posa ses mains sur mes hanches et me souleva du sol, je ne perdis pas une seconde pour enrouler mes jambes autour de sa taille. Ma tête derrière lui j'en profitai pour attraper mon bandeau et tenter d'apercevoir quelque chose, mais la main de Rafael attrapa la mienne.

- Bien essayé princesse, mais je ne suis pas dupe.

Je fis la moue, et nichai ma tête dans son cou. J'étais aveuglée, et mon cœur s'emballait. Ou m'emmenait-il ?

Sa main libre emprisonna mes deux mains devant lui, je pinçais les lèvres et poussai un soupir pour lui montrer mon mécontentement. J'avais des yeux, c'était pour voir. Mais pour seule réponse, j'au droits à un rire.

La brise fraîche qui frappait mon visage m'informa que nous étions désormais dehors. L'odeur de la mer parvint instantanément jusqu'à moi.

Si Rafael ne m'avait pas envoyé de lettre durant un an, c'est parce qu'ils étaient en train de construire la maison. Ou plutôt une villa, en bord de mer. Cet emplacement ne m'avait pas vraiment choquée venant de Rafael étant donné que c'était l'un des endroit où il se sentait le mieux.

La maison donnait directement sur la plage, une plage privée ou nous avions l'habitude d'aller tous les deux pour plonger dans la mer. Parfois nu.

Il me déposa au sol et enlaça ses doigts aux miens. Je levai les pieds pour ne pas trébucher dans le sable et me laissai guider pour encore quelques mètre, avant d'être stoppée par Rafael.

Il passa derrière moi et me retira le bandeau des yeux. Je laissai ma rétine s'habituer à la lumière et observait le paysage face à moi.

L'horizon ne me présentait que de l'eau, de l'eau accompagnée d'une forte houle. Son sons était apaisant, je me laissai bercer en sentant le souffle de Rafael contre ma nuque. Il décala mes cheveux et vint déposer de multiple baisers sur ma peau. Je penchai la tête sur le côté, lui libérant l'accès.

- Après le décès de ma sœur, je n'avais d'yeux que pour mon cartel, commença-t-il. Je ne voulais qu'une seule chose, rendre mon père fière, alors que je savais que quoi que je pourrais faire il ne serait jamais déçu de moi. Mais j'étais trop obnubilé par la haine pour faire attention à ça. Et puis tu es arrivée, mon premier souhait était de te tuer. Mais j'ai plongé mon regard dans le tiens emplie de peur et de détresse alors je ne l'ai pas fait. J'ai renoncé. Parce qu'à partir du premier sourire que j'ai aperçus, j'ai su qu'il m'était vital. J'avais besoin de ce sourire qui ressemblait à celui de ma sœur. Tout comme ces passions, ces goûts qui lui ressemblaient. Je la voyais à travers toi. J'étais incapable de te tuer. Tu m'apaisais, j'avais besoin de toi. Et aujourd'hui encore, j'ai besoin de toi Maxime Gonzalez.

Mon cœur battait vite, mais ce n'était pas douloureux, ça n'avait rien à voir avec une crise d'angoisse ou de la peur, c'était juste, agréable et apaisant.

Je sentis son souffle disparaitre de ma peau et seule le bruit des vagues parvient jusqu'à mes oreilles. C'était comme-ci Rafael était parti, que j'étais désormais seule sur cette plage.

C'est alors que je décidai de me retourner pour le chercher. Mais mes yeux durent se baisser pour le trouver. Mon corps se figea, il était au sol, des pétales de rose autour de lui, traçant un chemin jusqu'à la maison, un genoux dans le sable, une petite boites carrée noir dans la main.

Maxime T1/T2Where stories live. Discover now