Maxime T1/T2

28~Paralysie

Maxime

La plupart des gens diront qu'un accident n'est pas la fin du monde et qu'il faut surmonter les événement, accepter ce qu'il nous arrive.

Mais généralement ces personnes ont une vie parfaite, pas de maladie, pas de malformation, pas de handicap.

Je n'ai malheureusement pas cette chance, avec l'endométriose qui gâche déjà une semaine de ma vie tous les mois. Et me voila aujourd'hui paralysée des jambes. Incapable de me déplacer seule.

Après le décès de ma mère tout le monde me disait que ça allait s'arranger avec les années. Mais vous voulez que je vous dise ?

C'est tout le contraire, ça empire, de jour en jour.

Ça faisait deux jours que j'étais sortis du coma et j'étais toujours à l'hôpital. Les médecins avaient insisté pour me garder un petit moment et s'assurer que j'allai bien, à l'exception de mes jambes qui ne me répondaient plus. Et je n'en pouvais déjà plus.

J'étais allongée sur le côté, dans mon lit, je ne voulais voir personne. Rafael venait souvent pour prendre de mes nouvelles, mais à chaque fois je ne lui répondais pas et il repartait. Je n'avais pas la force de regarder les gens dans les yeux alors que les miens étaient rouge à force de pleurer.

J'aimai me débrouiller seule, être autonome, et aujourd'hui c'était terminé. Je ne pourrai plus jamais rien faire seule.

La porte s'ouvrit et Jonathan dans sa tenu d'infirmier, arriva dans mon champ de vision. Il me sourit et déposa un plateau sur la table du lit médical.

- Essai de manger un peu, ça te fera du bien. Me conseilla-t-il d'une petit voix avant de se diriger vers la sortie.

Je me redressai avec difficulté, essuyai mes larmes et l'appelai, il se retourna et se rapprocha de moi.

- Tu peux appeler une aide-soignante s'il te plait, j'aimerai aller aux toilettes.

Il acquiesça et sorti de la chambre. Même aller à deux mètres de mon lit était impossible.

J'attendais quelque minutes et une jeune femme arriva, elle m'aida à m'asseoir sur le fauteuil roulant et m'emmena dans la salle de bain. Elle m'assit sur les toilettes et me laissa quelques minutes le temps de faire mes besoins puis elle revint pour m'asseoir de nouveau sur le fauteuil roulant.

- Je vous remets dans le lit ou vous préférée être sur le fauteuil roulant ? Me demanda-t-elle.

- Sur le fauteuil. Mercie beaucoup.

Elle me sourit et sortit de la chambre. J'attrapai le doudou de Julio et le posai sur mes genoux, ainsi que mon téléphone et sortis de la chambre. Je voulais voir autre chose que ces quatre murs.

Le couloir ne fut pas rempli de monde alors je pue rouler sans problème. Je forçais sur mes bras pour faire avancer mon fauteuil mais je commençai à avoir mal alors je m'arrêtai sur le côté. Je n'avais pas l'habitude de pousser mon poids à la force de mes bras. Je les secouai légèrement pour faire circuler le sang et soulager ma douleur alors qu'un autre fauteuil roulant s'arrêta à mes côtés.

Je tournai la tête et tombai sur un jeune garçons d'à peu près dix-sept ans.

- Vous allez bien ? Me demanda-t-il.

Je hochai la tête et regardai devant moi.

- Je t'ai vue sortir de ta chambre, tu as un peu de mal à avancer. Ça fait combien de temps que tu es en fauteuil ?

- Deux jours, et toi ? Lui répondis-je froidement.

Même les autres patients je ne voulais pas les voir. J'avais vraiment besoin d'être seule.