19~Revenu d'entre les morts

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Ce fut lorsque la porte de ma chambre se ferma que j'ouvris les yeux, les paupière lourdes. J'avais l'impression de n'avoir que très peu dormi, mes yeux me brûlaient comme si je n'avais eu que cinq heures de sommeil. J'attrapai mon téléphone sur ma table de chevet et l'allumais pour voir l'heure. Quelle fut ma surprise lorsque je découvris qu'il était déjà quatorze heure. J'avais dormi plus d'une demi-journée, alors pourquoi mon corps était aussi fatigué ?

Ca faisait deux jours que j'avais fais ma première fois avec Rafael, et je commençais légèrement à angoisser. Non pas que je regrattais ce que nous avions fait, c'était vraiment merveilleux. Mais je le sentais distant. Alors la peur de l'avoir déçu, de ne pas être à la hauteur de ses attentes grandissait en moi. Je devais certainement me faire des films, il était occupé par son cartel qu'il avait légèrement délaissé par ma faute, pourtant je ne pouvais m'empêcher d'y penser sans arrêt.

Je décidai finalement de me lever, la température de l'extérieur ne cessait de chuter ces derniers temps, nous forçant à augmenter la chauffage dans l'appartement. Pourtant, même la présence de huit personnes dans notre si petit appartement n'aidait pas à augmenter la température de la maison. Alors pour rester au chaud j'attrapais le plaide sur ma chaise de bureau et l'enroulai autour de mes épaules.

Je quittai la chambre pour rejoindre tout le monde dans le salon, Donovan, Savannah et Julio étaient assis sur le canapé. Salvador et Rafael discutaient le plus discrètement possible un peu plus loin dans la pièce. Le regard du chef, fixé sur le sol, le poing serré. Je ne savais pas vraiment ce qu'il se passait, mais apparemment ce n'était pas génial. Pour finir, Angel était sur son ordinateur en train de taper très vite sur son clavier. Jonathan, quand à lui, l'observait faire. Le visage crispé, ne comprenant certainement rien de ce que faisait son copain. Mon frère n'était pas présent, il travaillait et devait normalement rentrer aux alentours de dix-huit heures.

- Bonjour la belle au bois dormannnt, s'exclama le jeune papa en me voyant à l'entrée de la pièce. Olala, t'as veillée jusqu'à quel heure. Dix heure du matin ?

Je grimaçai à sa forte voix qui me faisait déjà mal au crâne.

- Tu veux pas la fermer un peu ?!

Je partis dans la cuisine pour me servir un café, j'attrapais la boite de médicaments pour soulager mon mal de tête, mais une main me la prie de la mienne. Je tournai la tête vers Savannah qui me dévisageait.

- Qu'est-ce que tu fais ? me demanda-t-elle, un brin de colère dans sa voix.

- Je voudrais juste un cachet pour mes maux de tête.

Elle en sortit un seul et rangea la boîte dans sa poche. D'accord, je vois que j'avais perdu sa confiance.

- Annah, je n'avais pas l'intention de-

- Je sais, me coupa-t-elle en ressortant la boîte qu'elle posa sur le comptoir de la cuisine. Je sais pas ce qui m'a pris. Excuse-moi, je crois que je suis à cran, je surréagie.

Elle baissa la tête et s'appuya de sa hanche contre meuble, son pieds gauche posé sur son pieds droit.

- J'ai eu peur... marmonna-t-elle.

Elle releva la tête et je pus apercevoir les larmes rouler sur ses joues, elle regarda sur le côté pour ne pas affronter mon regard et joua en même temps avec ses doigts. Elle renifla et un sanglot lui échappa, elle reprit :

- J'ai eu peur, quand je suis rentrée dans ta chambre et que... tu bougeais plus, tu réagissais plus quand je t'appelais et que j'ai vue ces médicaments. J'ai tout de suite compris ce qu'il s'était passé, j'ai cru t'avoir déjà perdu. Je te revoyais déjà quand tu es arrivée chez nous. T'étais tétanisée et j'ai été te voir pour te rassurer avec Donovan. On a essayé de te mettre à l'aise. Tu m'as sauvée en tirant sur quelqu'un qui venait de me tirer dessus. Tu étais là à mon chevet, tu m'as sortie de cet hôpital qui se faisait attaquer. Tu peux pas imaginer ce que j'ai ressenti, quand je suis arrivée à l'hôpital et que j'ai vu ce tuyau dans ta bouche pour te nettoyer l'estomac. Je m'en suis tellement voulu de ne pas avoir su t'aider. J'ai eu peur de te perdre et j'ai toujours peur de te perdre. De perdre une amie, une confiante, une sœur.

Maxime T1/T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant