3~Comme un petit frère

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Maxime quelques minutes avant l'incendie.

Un sourire se forma sur mes lèvres. J'étais aux anges. Je ne savais pas ou nous en étions mais j'étais bien. Rafael était tellement doux.

Il avait l'air bien lui aussi, il faisait attention à moi. Il ne voulait pas me brusquer et je trouvais ça tellement adorable.

J'arrêtai de rêvasser et attrapai mon baladeur, mes écouteurs ainsi que mon livre pour une petite séance lecture en musique.

Les larmes étaient en train de pointer le bout de leur nez et avant de ne craquer complètement, je fermai mon livre. Il fallait vraiment que j'arrête de lire des livres qui se terminent par la mort de l'un des personnages principaux.

J'observai la couverture de mon livre, j'avais enfin compris ce qu'elle représentait. Une rue sombre avec un temps pluvieux. C'était tout simplement l'esprit de la jeune femme. Son désespoir, sa tristesse.

Je relevai la tête lorsque Julio arriva devant moi. Il avait de petits yeux rouges et gonflés, les pommettes rouge et le teint pâle.

Je retirai mes écouteur et coupai mon baladeur que je posai sur mon lit.

- Comment tu te sens mon grand ? Lui demandai-je.

Il leva les épaules et s'assit sur mon lit.

- J'ai mal à la tête et à la gorge. Maman m'a dit de dormir mais je n'y arrive pas.

Je posai mes mains sur ses genoux et il planta ses petits yeux bleues dans les miens. J'attrapai Souillon et le lui donnai. Il me sourit et le serra contre lui en le regardant.

- Dans quelques temps ça ira mieux ne t'inquiète pas mon grand. Tu peux rester ici si tu veux, je ne bougerai pas de là.

Il secoua positivement la tête, le sourire aux lèvres puis releva la tête vers moi et son visage prit une tournure étrange. Comme effrayé. Son regard était posé derrière moi.

- Tata derrière toi. S'écria-t-il.

Je voulus me retourner mais au même moment une main se posa sur ma bouche, Julio se mit à crier mais un autre homme posa sa main sur sa bouche.

Je voulus me débattre, ils n'avaient aucun droit de toucher à Julio, mais il remplaça rapidement sa main par un bout de tissu avec une odeur fortement désagréable.

Il ne bougea pas et resta ainsi, à compresser le bout de tissu sur mon visage. Et plus les minutes passaient moins je me sentais vivante. J'étais fatiguée, mais je ne devais pas m'endormir.

Pourtant, mes yeux se fermèrent petit à petit et je m'abandonnai dans un sommeil profond.

~~

Je me réveillai un certain temps plus tard. Mes paupières étaient lourdes et ma tête me lançait. Je ne voulus qu'une chose, c'était de me rendormir.

Mais les derniers souvenirs refirent brusquement surface. Je me redressai et m'aperçus que j'étais allongée au sol. Julio était un peu plus loin, ses yeux étaient fermés, il avait l'air apaisé. Et ce qui me rassura était son ventre qui se levait, signe qu'il respirait. Il était vivant.

Nous étions dans une énorme cellule, avec des barreau faisant office de porte.

Je m'allongeai sur le ventre et à la force de mes bras, me mis à ramper au sol pour me rapprocher de mon neveu.

Je relevai sa tête et la déposai sur mes genoux. Je glissai ma main dans ses cheveux pour le rassurer, je voulais qu'il ressente ma présence, qu'il sache qu'il n'était pas seul. Que j'étais là, avec lui. Que je ne le lâcherai pas.

Maxime T1/T2Where stories live. Discover now