Maxime T1/T2

29~Que la fête commence

Trois semaines s'étaient écoulée depuis que Rafael m'avait dit qu'il m'aimait.

Je devais avouer que c'était très compliqué dans ma tête. Je ne savais plus quoi penser.

Une chose était sûre, il ne voulait plus se séparer de moi. Il ne me lâchait pas d'une semelle. C'était lui qui m'aidait à prendre ma douche, le reste je voulais absolument le faire seule. Je ne voulais pas qu'il m'aide. Je voulais me débrouiller seule.

D'ailleurs, le lendemain de ma première séance de sport, Donovan avait installé un système me permettant d'utiliser les machines sans aide. Je pouvais désormais accrocher mon fauteuil au sol pour faire la poulie haute, ou encore une sorte de ceinture pour me maintenir allongée sur le banc de développé couché.

Il avait également installé une rampe à l'entrée de la maison pour que je puisse sortir seule.

En revanche pour les escaliers j'avais besoin d'eux, mais bon. Ce n'était que pour ça, alors ça ne me dérangeait pas trop.

J'avais passée ces trois dernière semaine à essayer de me remettre psychologiquement de mon accident. Physiquement ça allait, à l'exception de mes jambes paralysées et mes côtes qui mon font mal à certains moment ça allait. Le plus compliqué était dans ma tête. Parfois je me réveillai en sursaut car j'avais l'impression qu'une voiture me fonçait dessus.

Rafael dormait avec moi pour ça, pour être à mes côtés au moindre cauchemar. Et je devais avouer que ça me permettait de les calmer. Il m'apaisait.

Quant aux autres, ils faisaient en sorte de ne pas évoquer tout ce qui est en rapport à la mobilité ou aux jambes. Et ça m'énervait, je n'étais pas une gamine que l'on devait protéger à tout bout de champ. Ils avaient le droit de parler de tout.

C'est comme si on supprimait l'expression « Si tu vois ce que je veux dire » lorsque l'on parle à un aveugle.

En plus, je n'arrivai pas à savoir de qui ça venait, Savannah ou Rafael ? Tous les deux seraient capable d'interdire certaine phrase pour ne pas me blesser ils étaient tellement protecteurs tous les deux, et ça me faisait chaud au cœur qu'ils s'inquiètent autant pour moi.

J'aimerai quand même qu'ils arrêtent de...

- Mais non, ça marche pas si tu utilise uniquement cette touche. Expliqua Donovan à Jonathan qui tentai de jouer à la console avec lui. Désolé Max.

Toujours s'excuser.

Voilà où je voulais en venir, à chaque mot utiliser faisant référence aux jambes ils s'excusaient. Ils m'exaspéraient.

- Ça craint, ça craint de fou, les gars ! S'écria Savannah en arrivant dans le salon.

Je relevai la tête de mon livre et retirai mes écouteurs pour lancer un regard d'incompréhension à Donovan, assis à mes côtés sur le canapé du salon.

- On est le quatorze décembre, Noël c'est dans une semaine ! On a ni déco, ni sapin ! Reprit-elle, à bout de souffle.

Donovan écarquilla les yeux et se leva pour se mettre à ses côtés et balança sa manettes sur le canapé.

- Activités du jour, acheter un sapin et des décorations de Noel pour décorer la maison. Annonça-t-il.

Un sourire se forma sur mes lèvres, fêter Noël ferait beaucoup de bien à tout le monde. Moi y compris.

Je fermai mon livre et coupai ma musique. Je rapprochai mon fauteuil de moi, bloquai les roues et à la force de mes bras je me hissai dessus. Je déposai mes jambes en derniers et parti me préparer.