Maxime T1/T2

23~Traitre

J'hurlai le prénom des garçons pour qu'ils viennent en vitesse.

Rafael était étalé au sol, inconscient. Je m'agenouillais à ses côtés et posai sa tête sur mes genoux. Sa respiration était irrégulière. Comme s'il rencontrait des difficultés à respirer.

Je sortis mon téléphone, les mains tremblantes, et envoyai un message d'urgence à Jonathan : "S.O.S. Rafael !!!"

J'appelai une nouvelle fois les garçons qui, cette fois-ci, rappliquèrent instantanément.

Donovan entra le premier et se figea en nous voyant. Il accourra vers moi et s'agenouilla près de nous.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me demanda-t-il en posant sa main sur le torse de son chef.

- J'en sais rien, il n'avait pas l'air bien alors je lui ai ramenée un café et il s'est écroulé ! Dis-je la vois tremblante.

Le nouveau papa, me regarda puis posa ses doigts sur la carotide de Rafael pour prendre son pouls. Quant à moi, je maintenais sa tête droite, une main dans ses cheveux. Mon cœur s'emballait à une vitesse inimaginable lorsque le visage de Donovan se décomposa.

- Je ne sens pas son pouls ! S'écria-t-il.

Instinctivement, je plaçais mes doigts au-dessus de son nez mais je ne sentais pas son souffle non plus.

- Il...il ne respire pas ! Murmurai-je en sanglotant.

Je n'eus pas le temps de voir la réaction des garçons que je me retrouvais tirée en arrière pour finir plaquée contre le mur. Angel et son regard noir habituel braqué sur moi, son bras était placé sur mon cou me maintenir droite. Et même avec les garçons dans la pièce, aujourd'hui, il m'effrayait.

- Qu'est-ce que tu as fait ?! Hurla-t-il.

- Q... Quoi ? Mais, rien ?! Je te jure que je n'ai rien fait Angel !

- Ils sont peut-être tous à fond sur toi mais pas moi. Je n'ai jamais supporté ta petite gueule d'ange. T'es une putain de merde dans le cartel ! On aurait dû te butter dès le début !

Ses mots sanglants me procurèrent des frissons.

Son poings s'abattit sur mon visage et je m'écroulai au sol.

La main sur la joue, je me recroquevillai. Les garçons étaient penchés au-dessus de leur chef, je ne pouvais pas leur en vouloir. Il était le plus important, il fallait l'emmener à l'hôpital.

- Putain Angel ça vas pas ?! Arrêtes tes conneries ! C'est pas le moment ! S'écria Salvador.

L'homme au crâne rasé m'attrapa le bras pour me relever. Je n'arrivai plus à tenir debout tant j'étais sonnée par le coup qu'il venait de me donner. Ma joue me brûlait.

Nous descendions les escaliers pour nous diriger vers le sous-sol. Je le laissais faire, n'ayant aucune force de me battre.

Nous croisions les filles qui nous questionnaient du regard.

- Tu fou quoi Angel, lâche là ! Ordonna Teresa.

- Vous mêlez pas de ça toutes les deux ! Hurla-t-il en les braquant avec son arme.

Je baissai la tête, je ne pouvais pas me défendre à côtés d'elles. Je ne connaissais pas assez Angel, il était peut-être capable de leur tirer dessus.

Elles ne bougeaient alors nous reprîmes notre chemin.

Nous finissions de descendre les escaliers, il ouvrit la porte et me poussa dans la cellule. Me revoila dans ma première chambre de cette maison.