Maxime T1/T2

8~Au complet

Sept ans plus tôt, Rafael

Aujourd'hui et comme tous les jours depuis presque deux mois, Spencer rentrait des cours et partait s'enfermer dans sa chambre.

Au début je pensais qu'elle s'y enfermait pour travailler. Mais depuis quatre jours, j'avais compris que quelque chose n'allait pas.

Ce jour-là, j'étais entré dans sa chambre, et je l'avais surpris en train de pleurer. Je l'avais prise dans mes bras et elle m'avait dit avoir eu une mauvaise note alors qu'elle avait passé tout le week-end à réviser.

Je l'avais cru, et j'avais laissé passer.

Mais plus les jours passaient plus j'avais compris que ce n'était pas ça.

Elle n'avait pas reçu chaque jour une mauvaise note.

C'était impossible.

Mais elle ne disait rien.

Je voulais savoir pourquoi ma petite sœur était si mal, pourquoi elle ne mangeait plus, ne parlait plus, pourquoi elle se renfermait sur elle-même.

Alors aujourd'hui je décidai d'aller la retrouver, de lui parler, de comprendre ce qui la mettait dans cet état.

Je m'approchai de sa chambre et toquai à sa porte. Elle ne répondit pas mais j'abaissai la poignée et ouvris la porte.

Elle était là, dos à moi, allongée sur son lit à sangloter. Comme d'habitude.

Je fermai la porte et me rapprochai d'elle. Je posai ma main sur son bras, elle sursauta et se recula en plaçant ses bras devant son visage.

Je l'observai, impuissant. Pourquoi réagissait-elle ainsi ?

Elle baissa ses mains et écarquilla les yeux en ouvrant la bouche sans qu'aucun mots ne sorte.

- Que se passe-t-il, dis-moi, murmurai-je en attrapant sa main.

Elle observa nos peaux se toucher et se calma petit à petit.

- Spencer ?

Et elle repartit dans une crise de larmes. Elle rencontrait des difficultés à reprendre sa respiration, et ça me brisait le cœur.

Je ne comprenais pas.

Pourquoi ?

Pourquoi tu avais si mal ?

Pourquoi ton cœur paraissait si blessé, ma princesse ?

Je m'allongeai à ses côtés et ouvris mes bras pour qu'elle s'y blottisse.

Je glissai ma main dans ses cheveux, elle réussit à se calmer doucement. Sa main s'accrochait à mon sweat comme à un doudou et, petit à petit, elle s'endormit.

Les yeux fermés, la respiration calme, contre moi, elle paraissait bien plus tranquille que quelques minutes plus tôt.

Je regardai ma sœur dormir, elle était petite. Elle n'avait que quinze ans et elle allait mal.

Ma main sur son bras, je faisais de petits cercles avec mon pouce. Elle sursauta et crispa son visage mais resta endormie. Je lâchai son bras, ne voulant pas la réveiller.

Pourtant, peu de temps après, je compris sa réaction.

Elle avait eu peur de mon mouvement et avait mal à bras.