Maxime T1/T2

15~Night Club

Rafael

Maxime enchaînait coups après coups. Elle ne prenait pas le temps de respirer. Elle déversait toute sa colère contre le punching-ball.

Gants sur les mains, je lui avais montré les bons mouvements pour se protéger. Epaule contre pommette, bras tendu, poing serrés.

Elle répétait ce mouvement comme une machine.

Mais elle ne se rendait pas compte de la force qu'elle mettait dans ses coups. Le punching-ball se balançait d'une telle force que si elle s'arrêtait net elle se le prendrait trop violemment en tête.

- Maxime. L'appelai-je de ma voix grave pour la faire revenir à elle.

Aucune réponse, elle était ailleurs. Bien décidée à anéantir sa cible.

- Maxime ! Criai-je cette fois-ci.

Mais je n'eu toujours aucune réponse, elle s'acharnait toujours sur le sac devant elle. Je me déplaçai derrière elle. Mes mains posées sur ses hanches. Ce mouvement la fit sursauter, elle se retourna brusquement et tenta de me donner un coup de poing. Je le rattrapai d'une main et de l'autre empêchai le punching-ball de lui rentrer dedans.

En détaillant son visage baissé je remarquai des larmes qui coulaient sur ses joues. Elle arracha ses gants et partit en courant en reniflant vers la sortie de la salle de sport.

Maxime

Je fermai la porte de la chambre et m'enfonçai dans la salle de bain. Je m'efforçai de cacher ma douleur depuis ce matin mais je n'arrivai plus à tenir debout. C'était trop.

À genoux au-dessus de la cuvette je recrachai mon petit déjeuner. Tout tournait autour de moi, mes paupières étaient lourdes, ma gorge et mon ventre me brulaient. Mes mains agrippèrent la cuvette, devenant mon seul point d'appui.

Je sursautai lorsque des mains dans mon dos ramenaient mes cheveux en un chignon pour les accrocher avec une pince. Des bras me soulevèrent du sol pour me mettre sur mes pieds. Je me retrouvai le dos contre le torse de Rafael. Ses yeux fixaient les miens à travers le miroir face à moi, il me pencha au-dessus du lavabo et je me rinçai la bouche avant qu'il ne m'emmène dans la chambre et m'allonge sur le lit.

Je me laissai faire, comme une marionnette.

Je n'avais plus aucune force, mon cerveau allait bientôt dire stop pour la douleur. J'allai perdre connaissance dans quelques instant. Je me sentais déjà partir loin, mais la voix de mon ravisseur me ramena à la réalité.

- Je sais que tu as tes règles Maxime. Arrête de garder ça pour toi et de te cacher. Ça n'a rien de répugnant c'est tout à fait normal chez une femme.

Je le regardai dans les yeux, il était sérieux et en colère ?

Il était le premier homme en dehors de ma famille à me dire ce genre de chose. Mon ex petit ami me répétait que je le dégoutai à cause de mes règles. Il ne m'approchait presque jamais, comme si pendant une semaine j'avais la peste.

Je fermai petit à petit mes yeux alors que je le regardai toujours. Je le vis partir et je me retrouvai seule dans la chambre. Etrangement, j'aurai préférée qu'il reste à mes côtés.

Je m'allongeai sur le côté et ramenai mes jambes vers moi en serrant mon doudou contre mon ventre.

Je somnolai mais n'arrivai pas à complètement m'endormir. J'entendis des pas dans la chambre et le lit s'affaissa. Des bras nue et chaud entourèrent mon corps et je me retrouvais contre un torse.