Maxime T1/T2

12~Cauchemar

Je tirai sa main pour l'aider à monter la fameuse colline d'Hollywood. Nous étions bientôt arrivées au meilleure endroit possible, là où nous pouvions rester des heures à contempler la ville avec ma mère. Nous avions une vue sur des kilomètres de la ville, mais le meilleur devait être le soir lorsque toutes les lumières étaient allumées.

Ma tête sur ses cuisses, sa main dans mes cheveux nous chantions l'une de nos chansons préférée. As It Was de Harry Styles. Nous étions de vrais folles, au point de faire fuir notre famille.

In this world
Dans ce monde

It's just us
Il n'y a que nous

You know it's not the same as it was
Tu sais que ce n'est plus comme avant

Les garçons et Andrea étaient parties je ne savais où, ils préféraient continuer plus loin. Jamais ils ne pouvaient s'arrêter et contempler la vue magnifique. Trop sportif pour nous ces trois-là.

- Et Liam, tu as des nouvelles ? Me demanda soudainement ma mère.

Je me redressai pour la fusiller du regard. Je n'avais aucune envie de parler de ça et elle le savait très bien, mais je n'allais pas pouvoir me défiler encore une fois. Je capitulai donc, sans qu'elle ne dise quoi que ce soit et m'assis en tailleur à ses côtés, face à la ville.

- Tu m'avais promis de pas me parler de lui pendant les vacances ! Lui rappelai-je.

- Je sais, excuse-moi, c'est juste que vous avez été tellement longtemps ensemble que je ne veux pas que tu sois mal depuis votre rupture. Je m'inquiète.

- Je sais. La vérité c'est que je ne sais même pas ce que je ressens. D'une certaine façon je suis heureuse qu'il ait rompu parce qu'il se plaignait à longueur de journée pour chaque gestes que je faisais. Mais d'un autres côté, j'ai mal au cœur en pensant à lui. On a été ensemble pendant cinq ans.

- Je trouve que c'est mieux ainsi. Tu ne mérites personne si tu n'es pas capable d'accepter les gens comme ils sont. Lâcha-t-elle froidement.

Elle attrapa mon mentons d'une main et me tourna la tête vers elle, je plongeai mes yeux dans ses iris bleues.

- Ne l'oublie jamais. Tu ne dois jamais changer pour les autres. La bonne personne sera celle qui t'acceptera telle que tu es.

Je lui souris en guise d'approbation. Ma mère avait toujours été là pour moi, pour me conseiller. Par moment j'avais l'impression qu'elle savait beaucoup plus de chose sur mon couple que moi. Elle avait très peur que quelque chose se passe mal, que je sois blessée à cause de l'endométriose. Mais elle pouvait se rassurer je n'avais encore rien fait. Et ça n'arrivera certainement jamais.

Elle se releva et tira sur mes mains pour me mettre sur mes pieds à mon tour.

- Allons chercher les garçons et ta sœur. Je veux être sur la plage au coucher du soleil.

Nous partîmes donc retrouver les autres pour nous diriger vers la plage. Les garçons restaient entre eux à parler de je ne savais quoi et Andréa s'était jointe à nous, pour nous supplier d'acheter une glace.

Ce que nous acceptâmes avec joie.

Glace en main, pieds nues dans le sable encore chaud je marchais en direction de la mer.

Carlos et moi rêvions de partir aux Etats-Unis et pour nos dix-sept ans nos parents avaient organisés un voyage. Voilà pourquoi ils économisaient depuis plusieurs mois. Nous ne partions que très rarement à cause de l'argent mais ça ne nous dérangeait pas plus que ça. Nous avions quelques chose de mieux que la richesse. Une famille unis.