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Quelques jours passèrent. Ondine passait la majorité de son temps avec Théia, qui se révélait agréable ; elle était franche, honnête et directe, ce que la princesse appréciait. Aussi, Ondine avait passé du temps avec Anaïs, qui avait tendance à la suivre partout, impressionnée par son titre. Cela plaisait à la jeune femme : au moins, elle n'était pas seule, et elle appréciait être au centre des intérêts.

  Le mardi soir, après deux journées de cours, ils se retrouvèrent tous pour le dîner. Tous mangeaient dans la salle à manger, sur les nombreuses tables rondes couvertes d'une nappe blanche. Ils virent arriver Elysia, accompagnée par le professeur de planification, Monsieur Aurélien Coupere. Elle salua brièvement les professeurs installés à leur table, qui se trouvait au milieu de la salle, pour qu'ils puissent surveiller tout le monde. Ensuite, Elysia se dirigea vers plusieurs tables d'élèves, pour les saluer eux aussi. Aurélien s'était assis à table, et se servait déjà des pâtes avec de la carbonara. Car c'est excellent. Et meilleur que les pâtes bolo. Eh oui.

  — Bonjour ! s'exclama-t-elle en arrivant à la table d'Ondine, où la jeune femme mangeait avec ses nouvelles amies. Comment allez-vous ?

  — Bonjour Madame ! répondirent Romane et Lola en chœur.

  Ondine se contenta de sourire. Elysia sourit elle aussi, et écouta Théia dire :

   — Nous allons bien. Et vous ?

  — A merveille. Je viens voir si tout se passe bien auprès de vous, afin de m'assurer que tout le monde soit à l'aise. S'il se passe quelque chose, ou si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à vous rapprocher de moi ou de vos professeurs.

  Les filles sourirent simplement en guise de réponse. Cependant, Lola lâcha :

  — Justement, je voulais vous demander. Comme nous fêtons les huit cent ans de l'école, quand auront lieu les prochaines festivités ? J'ai oublié, je me souviens que vous l'aviez expliqué le jour de la rentrée, mais... Voilà.

  — Bien sûr. Alors, nous commençons par le bal de rentrée, samedi soir. J'espère que vous avez trouvé de belles robes ou de beaux costumes cravate, Mesdemoiselles, car je compte sur vous pour être sur votre 31. Moi-même, j'ai prévu une jolie robe, alors que je viens toujours vêtue de la même manière, alors vous avez intérêt à faire un effort.

  Cela fit rire les jeunes femmes, sauf Ondine, qui se contentait du même sourire habituel. Elysia reprit :

  — Ensuite, nous assisterons ensemble à une conférence la semaine prochaine de Désirée Plessis, centrée sur l'écriture. Puis, il y aura la remise de diplômes pour les élèves qui l'ont eu aux rattrapages, avant, en octobre, de recevoir le Président de la République en personne, qui viendra féliciter l'école et moi-même.

  Voyant que les élèves acquiesçaient simplement, elle ajouta :

  — Surtout moi, car je dois supporter cinq cent élèves tous plus épuisants les uns que les autres.

  — Quoi ? s'exclama Théia. Nous, épuisants ?

  — Eh oui. Et peu honnêtes. Par exemple, tu m'avais promis un cadeau d'anniversaire, Romane, et je n'en ai jamais vu la couleur.

  Romane plaça une main sur son cœur, l'air faussement choquée. Elle rétorqua :

  — J'étais occupée avec le beau facteur !

 — Beau facteur qui ne répond plus à ses messages, d'ailleurs ! lança Théia, moqueuse.

  — Oh ! La balance !

  Toutes se mirent à rire, amusées. Elysia secoua la tête, et dit :

  — Eh bien, tu m'inviteras au mariage avec ton beau facteur, Romane. Ne faites pas de bêtises, au fait, pas comme l'année dernière. Je vous avais couvertes en partie auprès d'Aurélien, mais cette année, il m'a fait promettre de ne pas camoufler les bêtises des élèves pour ne pas qu'ils soient punis.

L'Académie d'Écriture [TERMINE]Where stories live. Discover now