XXIX

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Coucou tout le monde ! Je publie encore deux chapitres pour aujourd'hui pour rattraper ceux que je devais publier cette semaine. Je risque d'avoir encore du retard cette semaine, je suis plongée dans les révisions du bac x) Courage à ceux qui ont des examens aussi !
J'espère que le roman vous plaît toujours ! On arrive dans la partie que j'ai préférée écrire, eheh ! Merci de l'intérêt que vous y portez, en tout cas :)
Bonne lecture :)
Lysance

Ondine n'en menait pas large. Ses parents avaient lu les articles au sujet d'Elysia, et avaient vu la vidéo de son discours : elle s'en était parfaitement bien sortie, et ses parents, furieux, avaient cru qu'Ondine n'avait pas volé les écrits de la directrice. Ainsi, elle évitait le plus possible les appels avec les souverains d'Okeanos, mais fuyait aussi Elysia et son regard si similaire au sien.

  Quelques semaines passèrent sans événement notable. Les S3 se hâtaient d'avancer dans leurs romans, et Elysia organisait de plus en plus de sessions écriture avec eux pour qu'ils puissent avoir des temps dédiés à l'écriture en plus, dans leur temps libre.

  De son côté, Elysia tentait de finir d'organiser le bal d'Halloween, qui ne tarderait pas. Le Président avait apprécié sa visite, et les ancêtres avaient aimé effrayer un peu le Président, selon leurs dires ; tout s'était bien passé, ainsi.

  Néanmoins, la directrice n'en perdait pas son angoisse. Evidemment, toujours angoissée, même les périodes de calme lui apparaissaient troublées. Comme si l'océan était toujours agité, et que jamais il ne trouverait la paix. Elle était totalement perdue, entre sa place à l'Académie, et les paroles de ses ancêtres. « Elysia est une de nos directrices les plus instables. Non pas pour son attitude, mais parce qu'elle est celle qui pourrait le plus aisément tout quitter si son cœur lui ordonnait. Elle doit rester ici, et assurer la succession de l'Académie auprès de ses propres enfants. Enfants qui tardent à arriver par ailleurs ! »

  Ainsi, ils jugeaient qu'elle n'était pas parfaite pour le rôle ? C'était ce qu'elle comprenait. Elle avait souvent des phases de doute, car douter de tout faisait partie intégrante de son esprit ; mais, cela n'avait fait qu'empirer les choses. Aurélien tentait de la rassurer, et même Ayden, qui avait su comprendre son mal-être à travers son téléphone : néanmoins, elle s'éloignait de lui, car elle avait l'impression qu'il ne la rendrait pas vraiment heureuse.

  Elysia, en tout cas, restait inquiète, car elle craignait de ne pas être vraiment à sa place à l'Académie. Mais, était-elle capable d'être celle qui mettrait un terme à la dynastie des de Berry ? Au fond d'elle, la petite voix lui soufflait que non, mais son cœur lui hurlait que si. Elle devait arrêter d'être à ce poste, où elle se restreignait sans arrêt pour être la plus calme, la plus neutre possible : elle voulait crier, elle voulait danser, elle voulait vivre. Mais elle devait être un exemple, et elle devait être un exemple de pureté et de bienséance. Cela ne la rendait pas heureuse.

  Pour elle, le bonheur, c'était frissonner. C'était ressentir ; c'était profiter et savourer chaque instant. Cependant, pour les autres, il lui fallait être calme, se contenir sans arrêt : elle pouvait profiter, mais dans la mesure. Mais non. La démesure était tellement mieux ! Alors, à l'Académie, elle ne se sentait pas pleinement heureuse. De plus, le fait qu'elle soit forcée d'avoir des enfants l'angoissait. Elle n'avait pas de contrôle sur sa vie, mais pour autant, avait besoin de tout contrôler pour que les personnes qui en aient le contrôle soient satisfaits. Complexe, n'était-ce pas ? Eh bien, elle n'avait pas le choix. Elle devait se trouver un mari sous moins d'un an, afin d'espérer avoir au moins un enfant.

  — Que dois-je faire ? souffla Elysia, assise au milieu de la pièce. Vous êtes mes ancêtres, vous êtes passés par là aussi. Apportez-moi une réponse, je vous en prie.

L'Académie d'Écriture [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant