XXXIII

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Ne faites pas les bêtises des élèves, s'il vous plaît, ça peut être dangereux ! Bonne lecture :)

Une chose à retenir : les idées d'Anaïs finissent toujours mal. Celles de Mary, c'est encore pire ; même si celles d'Anaïs atteignent déjà un niveau assez élevé.

  Petite explication. La journée du bûcher était une journée organisée durant les « temps de crise » par les élèves de S3, créés lors de leur troisième année à l'Académie par Victoria, Lucie et Louis. L'objectif : s'amuser pleinement pendant une journée. Ceux qui se faisaient prendre par les profs avaient perdu. L'objectif était de réussir à faire le plus de bêtises et le plus de jeux en vingt-quatre heures.

  Il ne fallait pas dormir, donc.

  La journée du bûcher était organisée une fois par trimestre, grand maximum, même si les élèves appréciaient ne la prévoir qu'en cas de grosse déprime de tous. Et c'était le cas. Sur le groupe où ils échangeaient des messages, Anaïs avait simplement envoyé : « Allumons le feu. Commence à 00h, finie à 00h. Joyeuse journée du bûcher ».

  Les professeurs ne les avaient surpris qu'une fois. Elysia avait fait semblant de crier sur les S3 devant l'équipe professorale, avant d'attraper quelques élèves par le tee-shirt et de demander ce qu'ils avaient fait puis de rire avec eux à leurs bêtises.

  Ondine, à qui on avait proposé de rejoindre le mouvement, avait refusé. Elle était angoissée pour sa famille, et voulait avancer sur son roman durant son temps libre. En plus, elle ne voulait pas être de nouveau en retenue à cause d'eux. Alors, elle avait laissé les autres S3 trépigner d'impatience à l'idée de vivre cette journée du bûcher.

  Dès minuit, tous les S3 étaient debout. Ils s'étaient couchés à dix-huit heures pour essayer d'avoir une nuit suffisante : après environ cinq heures de sommeil, ils étaient prêts. Silencieusement, ils se glissèrent dans les couloirs. La première bêtise était simple : il fallait voler de la nourriture en cuisine. Ce furent Louis, Adrien et Gabriel qui s'en chargèrent. Ils en revinrent les bras et poches remplis de gâteaux, bouteilles de jus d'orange et même de crêpes, préparées normalement pour le dessert du repas du soir. Evidemment, ils firent tous un goûter, regroupés au sein du parloir. Puis, ils partirent faire du skate dans un des couloirs inoccupés de leur étage ; c'était amusant.

  Ensuite, les choses plus intéressantes commencèrent. Ils s'installèrent tous en cercle, et tirèrent au sort grâce à une application sur le téléphone une des personnes. Le nom d'Enola sortit le premier.

  — Allez ! s'exclama François en sautant sur ses deux pieds. Tu as le premier gage de la journée du bûcher !

  Enola marmonna un juron. Elle se mit debout à son tour, tout comme les autres élèves. Brianna, enchantée, sourit, et dit :

  — Tu dois passer toute la nuit dans un casier.

  Un autre juron échappa à Enola. Près des salles de classe de la tour est, des casiers avaient été installés, pour que les élèves qui devaient venir avec tout leur matériel de peinture ou de graphisme ne doivent pas traverser tout le château pour les reprendre. Il n'y en avait une cinquantaine, et parfois, des amis se partageaient le même. Bien sûr, les S3 s'étaient arrangés pour en obtenir un, grâce à Kenna, qui avait pris l'option « arts plastiques ».

  Alors, tous partirent en riant sous cape jusqu'à la tour est. Kenna ouvrit son casier, laissant Enola se hisser dedans. Elle s'assit, et colla ses jambes contre elle, hilare elle-aussi. Quand Kenna referma le casier, elle fut moins confiante néanmoins.

  — Si tu as un soucis, tu nous appelles ! s'exclama Théia, souriante, en parlant contre la paroi du casier. Allez, courage !

  Ensuite, ils repartirent. Ils firent plusieurs bêtises durant la nuit, mais la dernière fut certainement la plus marquante. Comme les chats étaient nombreux au château (entre sept et dizaine, en fonction des années), ils n'eurent aucune difficulté à en trouver quatre. Ils les enfermèrent dans le couloir des dortoirs des élèves de C2, puis partirent tous en courant dans les rires et exclamations étouffées. Chacun se divisèrent selon les couloirs pour semer le plus rapidement de potentiels témoins de leur bêtise : et quelques minutes plus tard, cinq grand maximum, une grande partie des C2 se levait, réveillée par les miaulements des chats enfermés. Ils se chargèrent de rouvrir les portes, en grommelant : encore un coup des S3. Super.

L'Académie d'Écriture [TERMINE]Where stories live. Discover now