Chapitre 32.2 ✔️

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M A L E K


          Je zieutai tous les détails de cet espace si intimiste que l'on nous avait confié, bas dans les sous-sols. On nous avait présenté cet endroit comme l'un des « appartements spéciaux » de la garde, sans doute offert en raison de notre importance.

Ma tête retomba devant mon téléphone et je pianotai quelques mots à ma sœur.

MOI : on est en sécurité ici je te le promets

NAYLA : Quand bien même, je suis ta sœur et je sais même pas où tu es. Maman et papa arrêtent pas de m'appeler, ils s'inquiètent aussi.

MOI : je suis en sécurité avec Eneko c'est tout ce que tu dois savoir, je passerai te voir quand je pourrai

MOI : ♥  :)

Je soufflai du nez et me redressai pour me relever de ce lit douillet. Tout dans ce petit appartement respirait le luxe et la délicatesse. De la soie rouge sang ruisselait partout où l'on pouvait en faire couler, les couleurs chatouillaient les rétines. Malgré l'absence de lumière naturelle, les lampes incandescentes brillaient de mille feux pour donner un éclairage pur et parfait aux pièces et l'atmosphère dans sa globalité était plus reposante que tout ce que je n'aurais pu respirer. Je me dirigeai vers la petite salle de bain, près de l'étagère.

Eneko... Eneko se rasait. Des gouttes recouvraient toujours la moitié de son corps pâle suite à sa récente douche. Je n'avais jamais pu réellement observer ce dernier avant. Il semblait si frêle, mais en même temps si fort. Son torse et son ventre me paraissaient plus dessinés que ce que j'imaginais. Lorsqu'il me remarqua, ses joues s'empourprèrent.

— Tu veux aller aux toilettes ?

— Ils auraient pas pu les mettre dans une autre salle ? T'imagines, tu t'laves et y'a quelqu'un qui s'installe sur le trône de fer. Ou le trône de fiente, j'sais pas.

Il ricana, gêné, mais je ne bougeais pas.

— Je sais, je suis maigre, surtout comparé en toi, grommela-t-il.

— T'es plutôt sexy, en fait.

J'ignorais si c'était l'effet après-douche qui me rendait toute chose ou si j'étais amoureux. Quoi qu'il en soit, j'avais beau lutter pour admirer autre chose, mon regard ne faisait que revenir vers ce torse svelte, recouvert de quelques poils par-ci par-là — pas assez toutefois pour lui donner un air viril.

Son visage m'amusait. De la mousse remontait sur ses lèvres. Il se les essuya rapidement après ce que je venais de lui dire.

— Tu parles pour toi, j'espère. Regarde-toi, examina-t-il mon corps. T'as tout pour toi.

— Tu dis ça parce que c'est vrai ou parce que t'es aveuglé par l'amour ? gloussai-je.

— C'est pas juste, j'suis à moitié à poil, là...

— Moi aussi...

— Mais je viens de me laver !

Il m'était également difficile de ne pas jeter un coup d'œil, voire plusieurs, à ce cul ! Malheureusement, un caleçon gris recouvrait ce dernier, même s'il épousait sa forme avec perfection. Constat similaire sur le devant, mais je devais instaurer un semblant de limite à mes hormones, alors je relevai la tête.

— Encore merci, pour le téléphone. Je suis encore dégoûté qu'Aversion m'ait pris l'autre.

— Tu m'remercieras s'il marche dans une semaine... Tu t'rases ? notai-je.

TRANSES 1: Deux Anges Revenus Trop TôtWhere stories live. Discover now