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" Cœur à zéro, j't'oublie sans rancœur "
↬ MAËLLE POVLICHA *Février 2019
Je sors doucement de la Jaguar de ma meilleure amie après quelques temps de voiture, je regarde en face de moi pour voir les quatre tour qui s'offre face à moi, je ferme la portière derrière moi et je vais aider Maï' pour prendre mes affaires dans le coffre, on sort mes deux grosses valises et un carton rempli de mes produits de beautés.
- Je ne comprendrai jamais comment tu fais pour vivre encore ici... ton salaire avoisine les cinq milles euros par mois, tu pourrais prendre une belle maison.
Maïsa - Ici c'est chez moi, j'ai grandi et je suis devenue une femme entre ces tours et crois moi que je resterais jusqu'à ce que ma tour soit au sol. Elle ferme son coffre. Tu verra, tu te sentira bien, laisse toi le temps de quelques jours.
Je suis peut-être venue plusieurs fois ici mais il y a super longtemps, je venais voir Maïsa quand elle avait le droit de sortir et quand mon père n'était pas là pour me surveiller, j'habitais dans un autre quartier à dix minutes d'ici, un peu moins réputés que les Tarterêts et plus « sécurisé »
On avance vers sa tour, je vois quelques hommes en bas, assis sur les marches ou des chaises dépliantes, certains hommes salue Maïsa et à ma grande surprise ils font pareil avec moi, je leur fais un petit sourire avant de suivre ma meilleure amie, plus petites ces mecs là m'ont toujours effrayés.
Maïsa - Il y aura toujours des gars en bas des tours donc t'étonne pas, ces mecs là sont sympa. Je hoche la tête et je la regarde monter les escaliers.
- Ne me dis pas que... attends, ils sont en panne depuis dix ans ces ascenseurs ou je rêve ?
Maïsa - Bah, ils ont été réparer en début d'année mais y'a une grosse vache qui est monter dedans, elle est rester coincé à l'intérieur pendant deux heures, depuis ça fonctionne plus. C'était cent vingt kilos max mais je crois que la go faisait plus. Je me retiens de rire parce que dans le fond, c'est pas drôle pour elle.
- Bon bah on va monter six étages hein, heureusement que je suis sportive.
Maïsa - Sportive de quoi ? Tu fais juste des marathons télé - pizza oui !
- Ferme ton cul, je vais à la salle maintenant.
Maïsa - Dis moi, c'est quand la dernière fois que tu as fais du sport ?
Elle me regarde avec un sourire de coin, je souffle et on arrive enfin devant la porte de chez elle.
- Ouais mais tu viens jamais avec moi aussi, comment tu veux que je sois motivée pour y aller toute seule hein ?
Maïsa - Tu habitais à plus d'une heure d'ici, comment veux-tu ?
- Ouais t'as pas tort. Elle allume les lumières et je regarde autour de moi.
Rien n'a changé, rien n'a bougé, peut-être juste le canapé et la télé qui est maintenant un écran plat accroché au mur, je me souviens de tout, l'odeur de la bouffe, nos fous rire, nos disputes, nos réconciliations, nos nuits a jouer sur la console, c'est comme une grosse bouffée d'air frais que je me prend en plein visage et ça fait du bien.
Maïsa - J'ai préféré tout laisser comme avant, comme ça ils sont un peu avec moi. Je souris.
Ses parents sont repartie vivre en Algérie, ils lui ont laissé l'appartement familiale.
- Ça me rappelle tellement de chose... je revois encore ta mère nous poursuivre avec sa claquette. On rigole toutes les deux avant d'entendre un bruit.
On tourne toutes les deux et on sursaute, y'a un mec en serviette juste devant nous, il a les cheveux long, une barbe bien taillé et il est super musclé... purée il est canon, mais c'est son mec ? Depuis quand elle a un mec elle ?
Maïsa - Qu'est-ce que tu fout ici Tarik ?! Tu as pas un appartement par hasard. Donc il s'appelle Tarik, si il a un appartement à lui même c'est qu'il est célibataire ?
Tarik - Nabil a tiré toutes l'eau chaude s'hmar.
Maïsa - J'en ai marre, mon appartement c'est pas un hôtel ! Tout les jours y'a quelqu'un qui vient se laver ou bouffer dans mes placards. Elle souffle, Bon va t'habiller Tarik.
Tarik - Tu présente pas ? Il l'ignore complètement.
Maïsa - Tu crois que c'est le moment peut-être ?! T'es à moitié à poil dans mon salon ! Il pouffe de rire et s'avance vers moi en tenant d'une main sa serviette.
Tarik - Tarik.
- Maëlle. On se sers la main et je rigole en voyant la tête de ma meilleure amie qui le fusille du regard.
Tarik - Calme toi beauté, j'ai encore rien fais. Il repars vers la salle de bain et lâche la serviette avant de passer la porte de la salle de bain.
Maïsa - JE VAIS TE FAIRE BOUFFER LE SOL PUTAIN, putain il m'énerve. Elle mord ses poing, j'éclate de rire.
- Ils sont tous comme ça tes potes ? Je la regarde et m'assois dans son canapé.
Maïsa - Aussi cons les uns que les autres, c'est ça de vivre ici, tu as des cases en moins à force. Je rigole, Tarik revient habillé d'un ensemble Nike noir.
Tarik - Bon j'y vais, merci pour l'eau chaude Maïsa. Il embrasse sa joue et elle le fusille du regard.
Maïsa - Va t'faire foutre Andrieu. Il lui frappe l'arrière de sa tête, je me retiens un rire.
Tarik - J'suis ap ton p'tit pour qu'tu m'parle comme ça. Elle lui fais un doigt d'honneur une fois qu'il a tourné le dos pour quitter l'appartement.
Maïsa - Fais pas attention à lui. Je rigole.
- C'est lui ton meilleur ami alors ? Elle hoche la tête avec un air désespéré.
Maïsa - Attend, tu as pas encore vu tout le reste de la clique, accroche toi bien.
- Et ils se mettent tous à poil comme ça devant les gens ? Juste pour être prévenue hein.
Maïsa - Non mais Tarik il est sans gêne. On rigole.
La soirée a été plutôt calme, on a commandé quelques trucs à manger, on s'est posé devant un film avant de s'endormir toutes les deux.
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Premier chapitre qui démarre tranquille, c'est un peu plat et vraiment pas ouf mais il faut bien commencer par quelque chose 🤷🏻♀️
Les chapitres feront entre 1000 et 10 000 mots ✨
J'espère vraiment que ça va vous plaire car j'ai pas mal bossé dessus, ça fait super longtemps que je n'ai pas eu un élan d'inspiration comme ça et ça fait du bien.
