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"J'vois mon âme qui chavire en bord de mer."
↬ NABIL ANDRIEU 10 avril
J'me réveille en sentant Maëlle bouger, j'fronce les sourcils en ouvrant les yeux à moitié dans l'cul, elle a les sourcils froncés et ses joues trempés.
J'me relève et j'attrape son visage entre mes deux mains, je caresse sa joue et j'embrasse son front pour essayer d'lui montrer qu'j'suis là.
J'vois des veines au niveau d'son front et ses tempes ressortir, elle commence à s'débattre et pousser des gémissements étouffés, je tiens ses bras.
- Maëlle ? Putain Maëlle réveille toi ! Je la coince sous mon corps pour éviter qu'elle s'fasse mal.
Ça m'rend ouf d'la voir dans cet état, elle arrête pas d'chialer et s'débattre tah une ouf, faut qu'sa tombe l'soir ou Maïsa est ap là.
- MAËLLE PUTAIN ! Sa tête pars en arrière et j'vois du sang gicler d'son nez.
C'quoi s'bordel, je tapote ses joues pour essayer d'la réveiller, elle se réveille d'un coup et son souffle s'coupe, elle essaye d'respirer mais elle suffoque, putain.
J'la porte et j'vais avec sur le balcon, elle pousse des p'tit cries douleurs en essayant d'respirer, j'la pose au sol et j'la prend dans mes bras.
- Essaye d'respirer Maëlle, putain. Le sang continue de couler d'son nez, j'l'ai jamais vue comme ça. Regarde moi.
Elle m'regarde droit dans les yeux et respire super bruyamment, j'pose ma main sur sa joue et j'l'aide a reprendre son souffle comme j'peux, ses yeux s'remplisse de larmes.
- Pleure pas bébé, ça va m'rendre encore plus ouf. J'la tiens contre moi et j'la berce.
J'sais ap comment la calmer, elle tremble, elle chiale, elle saigne du pif, elle respire comme une putain d'asthmatique, sa tête se cale contre mon torse et j'sens qu'elle s'calme petit à petit, j'caresse son dos.
- T'veux que j'appelle Maïsa ? Elle hausse les épaules, les yeux dans l'vide. Ça va ?
J'la regarde mais elle s'remets contre mon torse, j'caresse ses cheveux et on reste comme aç de longue minutes.
J'savais qu'elle faisait des cauchemars et des crises mais ap des trucs comme ça, j'l'ai jamais vu aussi calme, elle bouge à peine.
Je retire mon teeshirt déjà plein d'sang et j'nettoie son nez avec, on dirait qu'sa s'est arrêté.
- Bouge ap, j'reviens. J'laisse son dos reposé sur l'rebord du balcon.
J'me grouille d'aller chercher un gant d'toilette et un truc à boire, j'reviens et j'l'entends tousser sans arrêt, elle est penchée en avant et quelques gouttes d'sang coule à nouveau d'son nez.
