Bazile

/13/ Sous la table

Comme Bazile l'avait prédit, cette semaine fut pour elle une insupportable torture. Elle n'a pu penser à rien d'autre qu'à Orion, encore et encore, à chaque seconde, pendant ces sept jours qui l'ont séparée de ce dîner.
Et contrairement à toutes les autres fois, cette fois-ce Bazile n'est pas en retard, loin de là.

-Mais dis donc chère belle-sœur, que t'arrive-t-il en ce moment? Devons nous nous habituer à ces nouvelles habitudes?!

Laura donne un coup de coude à Paul pour le faire taire, se disant que pour une fois qu'elle ne va pas retarder toute l'organisation du repas il ne faut pas la vexer et qu'elle ne vienne plus jamais à l'heure.

-Les autres sont là?
-Seulement Béatrice et Orion. Marie et Mathis vont sûrement arriver d'une seconde à l'autre.

Elle pénètre dans le salon, et c'est immédiatement le regard d'Orion qu'elle recherche. Et elle le trouve, devant alors la meilleure bouffée d'oxygène qu'elle eu l'occasion de respirer ces derniers jours. Mais bien sûr, rien ne doit paraître aux yeux des autres, alors égale à elle même elle fait simplement la bise à chacun comme elle en a l'habitude.

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-Et alors les amours Bazile? lance soudainement Paul en plein milieu du repas.

Aussitôt tout le monde se fige et il rajoute en éclatant de rire:

-Je plaisante évidemment...

Laura plisse les yeux:

-Tu aurais pu t'abstenir néanmoins.

Elle se racle la gorge tandis que Paul retourne à son assiette, vexé que personne n'ait eu à sa blague.

-Et du coup Bazile... comment ça va à ton travail?
-Très bien. (Très mal). J'aime toujours autant ce que je fais. (Je désire me pendre chaque jour où je mets les pieds là-bas). Et ton mari? (Je m'en branle complètement).
-Et bien Paul a eu une promissions! N'est ce pas chéri? Dis leur!
-Oh oui et bien en fait tout s'est passé mardi dernier alors que j'étais avec mon patron et que j'ai...

Bazile ne prend même pas la peine d'écouter ce qu'elle sait être d'avance un monologue déprimant emplie d'auto satisfaction et de gloire à lui même.
Elle jette un coup d'œil à sa sœur qui regarde son mari avec passion et dévotion. Bazile se demande si c'est triste ou pathétique.

Mais soudain, alors qu'elle est plongée au plus profond de ses pensées un chatouillement lui saisit le mollet. Elle tourne la tête face à elle et réalise qu'Orion est en train de la regarder et elle comprend qu'il est en train de lui faire du pied sous la table.
Elle reste alors totalement neutre, baisse les yeux vers son assiette et se laisse faire tandis qu'elle lui continue de faire glisser le bout de sa chaussure sur les jambes de Bazile.

Elle fait alors tomber - volontairement bien sûr - sa fourchette sur le sol, ce qui provoque un bruit retentissant de l'argent contre le parquet. Tous les regards se tournent vers elle.

-Excusez moi. Je suis vraiment maladroite. Elle a roulé sous la table!
-Je vais aller t'en cherche une autre. Je ramasserai plus tard.
-Non ne bouge pas, c'est bon. Ne vous préoccupez pas de moi. Que disais tu déjà Paul à propos de ta promotion? Continue nous sommes tous pendus à tes lèvres!

Aussitôt Paul se raccroche à cette perche tendu et continue son monologue emplie de fierté tandis que Bazile descend de sa chaise et se met à quatre pattes sous la table. Elle reprend sa fourchette, mais avant de revenir à table immédiatement elle tend sa main vers Orion, et plus précisément vers son entre jambe. Son pantalon de costume lui rend à croquer. Mais la jeune femme se contente de venir poser sa main sur l'intérieur de sa cuisse et de remonter doucement jusqu'à la bosse de son sexe qu'elle caresse lentement et qui se met aussitôt à durcir légèrement.
Elle sourit et, maintenant qu'elle a parfaitement installé la tension du désir, elle sort de sous la table et se rassoit comme si de rien était, satisfaite d'elle.