/23/ Œufs et toasts

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La lumière perçant à travers les rideaux de la chambre vient caresser les paupières de Bazile et la sortir doucement de son sommeil.
Elle se tourne vers l'autre côté du lit: Orion n'y est plus. Elle tend l'oreille: des bruits d'activités et des paroles lointaines résonnent dans la maison.
La jeune femme retire la couette de son corps totalement nu et se lève. Elle remet sa culotte écrasée sur le sol, son soutien-gorge posé sur la chaise et n'ayant pas ses vêtements sûrement toujours étendus dans la salle de bain, elle enfile la chemise de nuit que Béatrice lui a prêté.
Elle s'avance alors vers la porte, l'ouvre et sort dans le couloir. Elle marche dans le corridor en suivant le bruit et surtout... la délicieuse odeur d'œufs brouillés qui vient jusqu'à ses narines.
Elle arrive alors dans la cuisine ouverte où Béatrice et Orion sont en train de discuter, lui assis sur un des tabourets du bar et elle en train de s'affairer derrière les fourneaux.

-Bonjour...

Ils tournent alors leurs visages vers elle en souriant.

-Bazile! Tu as bien dormi? demande Béatrice.
-Oui...

Elle jette un coup d'œil furtif à Orion qui sourit malicieusement en portant son verre d'eau à ses lèvres. Les images de la nuit lui repassent devant les yeux et elle doit se contrôler pour ne pas sentir ses pommettes rougir.

-...très bien dormi.
-J'espère que tu as faim. Il est tard mais je me suis dit que ça ferait office de petit-déjeuner et repas du midi...
-Oui tu as eu raison, c'est super.

Bazile s'installe sur un des tabourets et Béatrice sert à tout le monde des œufs ainsi que des toasts.

-Café?
-Non merci.
-Autre chose? Du thé? Du jus?
-Non non ça va merci...

Elle n'en serre qu'à son mari et à elle même puis repose la cafetière et s'assoit et tous commencent à manger.
Au bout de quelques bouchées autant calmées ses gargouillis Bazile pose sa fourchette:

-Au fait Béatrice, merci pour hier... Tu as raison, je n'étais pas en état de conduire.
-Eh! Mais c'est moi qui t'ait dit ça! s'exclame comme un enfant Orion dans un éclat de rire faussement boudeur.
-Oui, mais contrairement à moi toi tu n'as pas les bons mots. C'est normal tu es un homme!
-Eh oh ça va le sexisme dans cette maison là?!
-Sexisme sexisme... en attendant c'était cliché que quand j'arrive tu sois assis et elle cuisine... dit Bazile avant de reprendre une bouchée en faisant en haussement les sourcils de manière choquée.

Béatrice éclate de rire:

-Et bim! Allez Bazile c'est bon tu peux emménager ici, on va le calmer le patriarche!
-Mais vous êtes en train de vous liguer contre moi où je rêve?!
-Ah non non tu es bien réveillé je t'assure!
-C'est to-ta-le-ment injuste!
-Oui c'est vrai tu as raison on est méchantes... Mais pas grave!

Bazile explose de rire, découvrant encore une nouvelle facette de Béatrice: l'humour. Comme quoi elle s'avère vraiment différente de tout ce qu'elle connaissait d'elle et bien plus proche de ce que lui décrivait Orion.
Elle est heureuse d'avoir l'opportunité de les connaître. Le connaître lui, et savoir qu'il est secrètement libre et qu'il est aussi attiré par elle depuis si longtemps. Et la connaître elle, sa réelle personnalité et le reste...
Bazile aimait Orion. Aujourd'hui son amour en est multiplié, ce qu'elle pensait impossible.
Elle appréciait bien Béatrice, aujourd'hui elle l'adore.
Comme quoi, la colère de sa sœur de la veille a finalement servi à quelque chose...









 Comme quoi, la colère de sa sœur de la veille a finalement servi à quelque chose

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Bazile Where stories live. Discover now