/43/ Attente angoissante

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-Pourtant je suis à genoux devant toi...

Orion reste silencieux, l'observant avec une intensité qu'il n'a jamais eu dans le regard jusqu'ici. La pièce est plongée dans un silence le plus total, seulement perturbé par leurs lentes et profondes respirations ainsi que leurs battements de cœur si puissant qu'ils en deviennent presque audibles.

Bazile garde les yeux fermés, la tête baissée, les mains posées sur ses cuisses paumes vers le ciel. Elle attend. Elle attend d'être rejetée. Elle attend d'être acceptée. Elle ne sait pas ce qu'elle attend, et d'ailleurs elle préfère peut être même rester comme ça éternellement que d'être repoussée par l'homme qu'elle aime. Par la personne pour qui elle donnerait sa vie sans la moindre hésitation.

Finalement, au bout d'un long moment au cours du quel l'un comme l'autre ont perdu la notion du temps, Orion tend sa main vers la jeune femme et articule:

-Regarde-moi.

Elle obéit.

-Lève-toi.

Elle glisse sa main dans la sienne et se remet debout sans lâcher son regard.
Il caresse ses doigts de son pouce, puis de son autre main vient remettre une mèche des cheveux de la jeune femme derrière son oreille. Elle ne bouge pas. Elle a la bouche entrouverte comme pour l'aider à respirer. Elle attend qu'il parle. Elle attend. Attend. Attend...

-Je t'aime Bazile. N'en doute jamais

Il a déjà sous-entendu qu'il l'aimait, mais sans jamais le dire clairement. Elle a l'impression que son cœur va exploser de bonheur dans sa poitrine, néanmoins elle reste calme. Car une déclaration telle que celle-ci peut tout aussi bien être un adieu.

-Alors très bien, j'accepte de t'entraîner là dedans. Mais une fois que nous y serons il n'y aura pas de retour en arrière possible. Tu en es consciente?

Elle hoche vivement la tête. Il sourit et caresse sa joue.

-J'ai envie de te mordre. Ta chair me crie d'y enfoncer mes dents.

Elle découvre sa gorge de ses cheveux:

-Les vampires ne m'ont jamais fait peur.

Il sourit de plus belle, amusé, mais ne fait rien.

-Malheureusement je dois y aller. Et tu le sais.

Elle est triste. Mais oui elle le sait.

-Je veux te revoir Orion.
-Mercredi. Que fais tu?
-Je... euh... je travaille et le soir... rien.
-Béatrice a un dîner. Passe à la maison, à vingt heures. Si tes retards aux dîners de familles m'ont toujours amusé, je te conseille d'être à l'heure cette fois ci, je risquerai d'être méchant sinon.
-Je serai à l'heure!

Elle ne cache pas son excitation.
Il l'embrasse un dernière fois, dévorant sa bouche avec férocité, puis part.

A mercredi...

Bazile Where stories live. Discover now