/37/ Strangulation contrôlée

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Le repas se passe normalement où chacun semble faire un effort à l'exception de Laura qui reste égale à elle même.
Bazile fait en sorte de servir tout rapidement afin que la soirée s'achève le plus rapidement possible, et de toutes façon ce n'est pas comme si les conversations étaient passionnantes.
Orion et elle restent sages à l'exception de quelques regards complices et invisibles pour les autres.

Finalement donc, vers vingt-deux heures, Laura et Paul décident de partir.

-Merci encore pour ton invitation ma chérie, le repas était... surprenant.
-De rien, rentrez bien.
-Et toi Orion tu vas rejoindre Béatrice?
-Elle va passer la nuit chez son amie je crois, car elle habite loin et c'est plus simple. Je vais y aller aussi d'ailleurs.
-D'accord. A la prochaine fois.
-Au revoir.

Bazile referme enfin la porte derrière eux.

-Alors comme ça tu vas partir bientôt...
-C'est ce que mon mariage et la bienséance devraient m'obliger à faire non? A moins que tu veuilles que je reste...
-Peut-être bien que je le veux oui...

Il s'approche d'elle jusqu'à la bloquer entre son corps et la porte:

-Mais c'est dangereux d'être seule avec un homme comme moi. On ne sait pas ce qui pourrait se passer...
-J'aime l'inconnu et le doute.
-Tu crois ça?

Il lève sa main et vient caresser ses lèvres de son pouce avant de lentement l'introduire dans sa bouche. Elle le suce doucement puis il la retire et vient enrouler sa main autour de gorge avant de serrer un peu.

-Il me suffirait de serrer encore un peu plus pour comprimer tes artères carotides, tes veines jugulaires et tes voies aériennes. Le sang et l'oxygène ne pourrait plus aller à ton cerveau. Tu commenceras par manquer d'air, puis auras l'impression que ta tête a envie d'exploser. Les vaisseaux dans tes yeux exploseront. Tu perdras rapidement connaissance, et puis finalement tu mourras...

Bazile a un frisson. Elle entrouvre les lèvres et réussit à murmurer malgré cette main puissante serrée autour de sa gorge:

-Tu essayes de me faire peur?
-Non. Je te dis les faits. J'ai eu à faire plusieurs fois dans mon métier à des affaires de meurtre par strangulation. Une fois il s'agissait d'un homme qui avait tué sa femme accidentellement, lors d'un jeu sexuel. Comme quoi, même moi je pourrais serrer un peu trop fort et voilà, tout serait fini.
-C'est ce que tu veux? Me tuer?
-Oh non. Je préfère largement te voir aussi vive et merveilleuse, avec ce petit air insolent que tu aimes arborer en toutes circonstances.
-J'ai toujours été très insolente, et ça m'a souvent coûté cher.
-Tu mériterais sûrement qu'on te remette à ta place.
-Alors vas y... remets moi à ma place.








 remets moi à ma place

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Bazile Où les histoires vivent. Découvrez maintenant