-Si tu veux voir des marques sur mes fesses, rien ne t'empêche de les faire apparaître plus rapidement maintenant...
Orion hausse un sourcil intrigué, suivit d'un petit rictus amusé:
-Tu veux vraiment jouer à ça? Ne me tente pas Bazile.
-Je ne joue pas.
Orion perd son sourire et s'approche vivement d'elle. Si rapidement que la jeune femme recule par réflexe et se retrouve dos au mur.
Il l'attrape par le visage.
-Bien sur que si tu joues. Pour toi ce n'est qu'un jeu. Tu veux me garder plus longtemps avec toi et tu es prête à céder à ce que moi je veux pour ça.
-Est ce que c'est mal?
-Non. C'est simplement bête. Tu ne sais pas où tu mets les pieds.
-Je sais où je mets les pieds. Je sais ce que je fais.
-Ah oui? As-tu déjà été frappée jusqu'à ne plus pouvoir t'asseoir pendant plusieurs jours? As tu déjà eu les seins ou les cuisses lacérés au point d'en garder des cicatrices? As-tu déjà pleuré de douleur à supplier qu'on arrête? As-tu déjà été humiliée à genoux comme une chienne? As-tu déjà été suspendue au plafond comme une petite marionnette? Ou à un lit les cuisses les plus ouvertes possibles à ne pouvoir que subir ce que l'autre veut de toi?
Le regard de la jeune femme change. Une ombre passe sur son visage.
Elle comprend. Elle comprend ses marques de violence dans le sexe et elle réalise. Orion aime soumettre, frapper, attacher... Orion est un dominant.
C'est une facette de sa personnalité qu'elle avait commencé à découvrir par leur nouvelle intimité commune, mais jamais dans sa vie sociale il n'a été comme ça. Comme quoi les gens sont réellement différents avec les autres et dans leur intimité. Béatrice en l'exemple parfait, lui aussi.
Il la lâche.
-Voila. La réponse est non, tu n'as jamais connu quoi que ce soit de ces choses. Par conséquent la deuxième réponse est également non: non tu ne sais pas dans quoi tu t'engages en me disant ces mots. Et si tu peux encaisser quelques fessées et tirages de cheveux il est hors de question que je te mette là-dedans, car tu n'es pas prête et qu'après ça tu m'en voudras même si je t'aurai prévenu, et tu ne voudras plus jamais que je te touche.
Elle le rattrape par le bras.
-C'est faux! Jamais rien ne me fera changer d'avis à ton sujet. Jamais rien ne me retirera le désir que j'ai que tu me touches.
-Tu dis ça maintenant. Mais tu changeras vite d'avis.
-Qu'est ce que tu en sais?
-Je le sais c'est tout.
-Tu dis que je ne suis pas prête car je n'ai jamais vécu ces choses. Mais il faut bien un début à tout non? Et les autres femmes avec qui tu as eu des relations? Elles ont bien commencé quelque part non?
Orion fronce les sourcils. Il la toise quelques secondes et passe sa langue à la commissure de ses lèvres, plongé dans ses pensées.
Il finit par lever son index et caresse lentement la joue de Bazile en disant doucement:
-Tu es une rebelle Bazile, tu n'as jamais eu une nature de soumise.
-Avec les autres. Mais avec toi... Orion, tu sais que je ne veux qu'une seule chose: que tu me possèdes.
