-Merci, tu viens de m'épargner une leçon de morale par ma mère.
-Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre en vous voyant de loin. J'aime beaucoup ta robe.
-C'est ce que Paul m'a dit.
-Comme quoi même lui peut avoir bon goût...
Bazile sourit, amusée, et boit une nouvelle gorgée de vin avant qu'Orion lui retire des mains.
-Posons nos verres. J'ai à t'entretenir d'une affaire des plus importantes en privé, dit-il avec une exagération calculée.
Bazile joue le jeu avec un petit rictus:
-Oh comme c'est intriguant, de quoi peut il bien s'agir?
-Il s'agit que vous me faites tout particulièrement bander dans cette tenue et que je ne peux plus me contenir très chère.
-En effet c'est une affaire des plus importantes! Il faut vite faire quelque chose pour régler ce problème.
-Oui, au plus vite.
-Où?
-La salle de bain de l'étage. Rejoins moi dans dix minutes. Sans te faire voir.
Elle hoche la tête et il disparaît.
La jeune femme regarde l'horloge du salon.
Dix minutes. Une éternité.
••••••••••
Comme indiqué Bazile se fait discrète et sans se faire voir monte les escaliers pour atteindre l'étage. Elle marche dans le couloir sombre pour aller dans la salle de bain. Une fois devant la porte elle la pousse doucement:
-Orion?
Aucune réponse. Elle est arrivée la première.
Elle entre et se regarde dans le miroir en se tenant au lavabo, comme stressée. Pas parce qu'ils se retrouvent en secret et que n'importe qui pourrait les surprendre, mais parce que se retrouver seule avec lui est toujours un moment à la fois si incroyable et si inattendu dans ce qui peut se passer...
Bazile a chaud, elle a froid, elle ne sait pas. Les battements de son cœur s'accélèrent déjà alors qu'il n'est même pas encore là.
Et soudain, alors qu'elle est en pleine introspection en fixant son reflet, la porte qu'elle avait laissé ouverte bouge et se referme soudainement, laissant Orion apparaître qui était caché derrière.
Elle sursaute et veut se retourner mais avant qu'elle n'en est le temps il se jette sur elle et se colle dans son dos, posant ses mains sur les siennes qui tiennent le rebord du lavabo.
Ils se fixent alors l'un l'autre à travers le miroir, sans un mot, et Orion monte lentement sa main droite le long du bras de sa maîtresse pour arriver jusqu'à sa gorge qu'il se met alors à presser doucement entre ses doigts.
-Tu es si belle... Tu n'imagines même pas tout ce que j'aimerais te faire...
Sa voix est douce et chaude à l'oreille de Bazile.
Mais soudain, sans prévenir, il tourne sa main autour de son cou pour venir non pas attraper sa gorge mais maintenant sa nuque. Et aussitôt il la penche en avant pour coucher le haut de son corps le long du lavabo.
Le cœur de la jeune femme s'emballe encore un peu plus.
-Écarte tes jambes.
Elle obéit.
-Encore.
Elle obéit.
Évidemment.
