58 - Sex in the shower

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-Je ne vous dérange pas plus longtemps. Je ne vous propose pas de dormir sur le canapé, j'imagine bien que vous avez dépassé ce stade, gloussa-t-elle.

Antoine leva les yeux au ciel en retenant un soupir alors qu'Adrien riait de bon cœur avec elle.

-Bonne nuit Mme Ross.
-Je vous ai dit de ne pas m'appeler comme ça
, s'offensa-t-elle.

Elle finit pourtant par s'adoucir, leur faire un signe de la main et sortir en refermant la porte. Antoine s'effondra, non élégamment il faut le préciser, sur son lit en soupirant de fatigue. Adrien l'observa en souriant, au bout du lit, debout.

-Je suis épuisé, déclara-t-il.

Après s'être enfilé un bon repas, avoir longuement discuté avec chacun la majorité de l'après-midi, qu'ils soient repartis, et s'être enfilé un second bon repas, ils étaient directement montés dans la chambre d'Antoine pour avoir un peu d'intimité. Le vampire, âgé rappelons-le, se laissa lui aussi tomber sur le lit dans un soupir. Il se rapprocha ensuite d'Antoine, se collant contre lui.

-On est tellement bien là, avoua-t-il.

Avant même de s'en apercevoir, ils s'étaient endormis comme des souches, dans cette position, les jambes pendant dans le vide.

-Ahahahahaha, j'en reviens pas ! Vous auriez pu faire un effort les garçons.

Les deux se réveillèrent soudainement sous la lumière d'une lampe torche qui les aveuglait.

-Vous avez pas bougé, c'est pas drôle. Même pas de petit bisou, rien. Vous êtes si âgés que ça !

Antoine eut du mal à comprendre ce qu'il se passait, au bout d'un moment, il reconnut sa mère, derrière laquelle se tenait son père, franchement exaspéré.

-Mais qu'est-ce que vous faîtes là ? demanda-t-il la bouche pâteuse.

-Il est déjà six heures du matin. Vous avez dit que vous débarrasseriez le plancher à sept.

Antoine soupira en se rallongeant.

-Pourquoi tu veux nous expulser d'ici ?

-C'est pas parce que votre libido est à zéro que c'est notre cas les mioches.

-Beurk, grimaça le plus jeune.

Ca eut au moins le mérite de le décider à se lever, il attrapa des affaires propres et fila en direction de la douche. Sous les coups de lampe torche qu'elle lui infligeait, Adrien fut lui aussi dirigé dans cette direction. Il se réfugia dans la salle de bain, évitant d'observer son calice. Il lui tourna même le dos.

-Et ne laissez pas couler l'eau si vous faîtes des trucs cochons, elle est pas gratuite !

Antoine leva les yeux au ciel, continuant d'enlever son pantalon. Détendu, il fut surpris en voyant Adrien de dos, mais apprécia.

-Tu te douches avec moi ? demanda-t-il naturellement.
-Pas si tu t'en sens gêné, répondit Adrien embarrassé.

Il entendit Antoine entrer dans la douche, puis l'eau s'activer. Il comprit alors qu'il devrait rester ainsi le temps que celui-ci se douche.

-Qu'est-ce que tu attends pour me rejoindre alors ?

Surpris, il se retourna et découvrit le dos nu de son calice, sa peau si claire qu'il aimait tant et les fines hanches qu'il avait développé depuis le début de sa grossesse. Il avait très envie de toucher cette peau tendre et offerte, mais surtout de la caresser avec toute l'attention du monde, de la chérir et de la protéger d'une quelconque blessure. Ses vêtements quittèrent son corps complètement et récemment guéri. Et il osa alors le rejoindre dans la douche, elle était assez grande pour eux deux. Cependant, leurs corps se frôlaient. Antoine ne cacha pas les frissons qui le traversèrent lorsque leurs deux corps s'effleuraient, incessamment, à chaque petit geste.
Ce corps derrière le sien, puissant et séduisant, lui avait affreusement manqué. Ses grandes mains avaient le pouvoir de détruire, mais, il savait pertinemment qu'avec lui, il ne craignait rien. Il ne craignait plus rien. Il n'y aurait plus d'ambiguïté, plus de culpabilité, juste le futur.
De la où il était, et grâce à sa hauteur agréable, Adrien voyait ce petit ventre rebondi, il avait prit du volume depuis la dernière fois. Ce n'était pourtant pas si loin que ça. Mais, deux petits êtres se développaient là, alors, rien de plus normal. Il se sentit plus attendri encore et, presque gaga devant ce ventre, à voir ce que ce serait devant deux petits démons déguisés en anges, il laissa ses doigts s'y aventurer. Immédiatement, il sentit de tous petits coups.
Antoine se détendit, il laissa son corps partir en arrière et s'échouer contre celui plus grand de son lié. Il s'y reposa et plaça sa main au dessus de la sienne, liant leurs doigts comme ça. Ils restèrent de longues secondes dans ce silence plaisant, l'eau coupée bien entendu, ils ne comptaient pas se faire étriper.

Captivant TOME 2Where stories live. Discover now