20 - Paquet

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Le Dimanche était arrivé assez vite. Après la journée riche en émotions qu'avait été Vendredi, le moral était légèrement remonté. Antoine ne revivait plus ce traumatisme en rêve et il y pensait beaucoup moins. Le lycéen était en train de dormir calmement, essayant de récupérer les heures de sommeils qu'il avait manqué. Il serrait contre lui ses deux mignonnes peluches.

Du côté d'Adrien, il avait décidé de moins se laisser aller, il s'était repris. La mort n'était pas quelque chose qu'il recherchait. Pas après avoir trouvé son fabuleux calice. Il ne se laissait alors plus mourir de faim mais il ne mangeait pas à sa faim pour autant. Il culpabilisait toujours énormément mais il était déterminé pour conquérir son calice. Il voulait le voir heureux, et pour cela, il devait réparer ses erreurs.

Allan était toujours très occupé mais il prenait des nouvelles de son protégé plusieurs fois par jour. Il restait présent même à distance et malgré son emploi du temps extrêmement chargé. Il n'avait même pas le temps d'entraîner les gardes ou même de passer les voir. Il laissait Yvan s'en charger jusqu'à nouvel ordre. Il trouvait malgré tout, un peu de temps pour son compagnon. Ils avaient décidés, d'un accord commun, de ne pas se lier si rapidement. Ils préféraient s'occuper des affaires internes, mais aussi ils voulaient apprendre à se connaitre un minimum avant de s'engager. Même s'ils savaient qu'un jour ils serraient liés, ils prenaient leur temps et allaient à leur rythme.

Le couple Lennix, lui, essayait de se remettre de leurs émotions. Ils étaient assez chamboulés après les révélations de leur gendre sur ce qu'il avait vécu par le passé. Ils restaient néanmoins présent pour lui. Ne lui montrant pas leur colère, voire rage, à l'égard de Valerian. C'est donc ainsi qu'ils se rendaient chaque jour chez lui pour prendre de ses nouvelles.

Le jeune homme blond sortit doucement de son sommeil. Il raffermit sa prise sur ses deux doudous. Pour certains, les doudous étaient synonymes d'enfance. Mais pour d'autres, cela partait beaucoup plus loin. Dans les doudous, ils revoyaient l'insouciance, l'innocence mais surtout, un sentiment de protection. C'était exactement ce que ressentait Antoine. Avoir près de lui ses deux doudous lui permettait de se sentir rassuré. 

Il se leva doucement. Sa tête tournait, il trébucha en commençant à marcher avant de se rattraper grâce à son bureau sur lequel il posa précipitamment l'une de ses mains. Il souffla, fermant les yeux quelques secondes le temps de reprendre ses esprits. Une fois qu'il eut un peu plus d'équilibre, il se dirigea dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner. En ouvrant la porte de sa chambre, il dût s'arrêter quelques secondes pour s'adapter à la luminosité. Sa chambre était si sombre qu'il était assez étrange de voir autant de lumière d'un seul coup. Il descendit lentement les marches, se concentrant pour éviter de tomber d'une manière si bête.


-Bonjour Antoine !


Le dit Antoine leva sa tête vers sa maman qui le regardait avec tendresse. Elle semblait de très bonne humeur. Il sourit légèrement avant de la saluer.


-Tiens tu as reçu ça !


Sa mère lui tendit un petit sac. Antoine attrapa le sac avant de regarder curieusement à l'intérieur. Il réfléchit quelques instants avant de le poser sur la table. Sa mère semblait surprise, c'est la première fois qu'Antoine n'ouvrait pas le cadeau avant de le rejeter.


-Tu ne l'ouvres pas ?

-Je préfère manger avant de l'ouvrir.

Captivant TOME 2On viuen les histories. Descobreix ara