Hors série 21.1

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Hors série n°21 – Thomas calice - P.D.V Thomas, meilleur ami d'Antoine

Je me sentais bien, complet, pour la première fois de ma vie. J'étais au chaud, couvert par de tendres caresses. Je plongeai davantage contre la peau douce et chaude soupirant de bonheur face à cette odeur apaisante tout comme je l'aimais. Je me figeai, pourtant, presque instantanément en me souvenant, Ludovic. Mes yeux remontèrent, croisant ce regard si doux sur moi, ce sourire heureux.

-Bonjour Thomas.

Je me redressai, sortant à moitié de ses bras, faisant tomber le drap couvrant nos deux corps nus, réveillant mes courbatures. Il se redressa lui aussi, sous le froncement léger de ses sourcils, manquant de me ramener à lui.

-C'était une erreur Ludovic !

Je sortis précipitamment de ses bras, attrapant mes vêtements qui traînaient sur le sol, tentant de les passer en m'éloignant, de retrouver le calme de mon souffle et, pourtant, à quelques mètres de lui, je finis par tomber, le corps tremblant, son absence m'oppressant. Je voulais ses bras, qu'il soit là, près de moi. Son corps m'entoura, il me souleva, me ramenant contre lui, dans le lit. Je me serrai moi-même contre son corps, fondant en lui, les larmes au bord des yeux.

-Ludovic, Ludovic, ne me quitte pas.

Il caressa mon dos, m'embrassa les cheveux. Il m'apaisa, délicatement, pendant de longues minutes. Nous restâmes ainsi, longuement, silencieusement. Mon trouble se faisait plus grand à chaque instant, de plus en plus inquiétant.

-Ludovic, qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Il se décolla de moi, captivant mes yeux de son regard apaisant.

-Je vais tout te dire Thomas.

Ma gorge se serra, j'avais peur.

-Nos deux vies sont liées, nous sommes complémentaires, fais pour être ensemble.

Il était fou, complètement, j'étais son jouet, son obsession.

-Je suis ton vampire.

Mes sourcils se froncèrent, c'était certain à présent, Ludovic avait des problèmes mentaux.

-Tu es mon calice.
-De quoi tu parles ? Ça n'existe pas.

Je sursautai soudainement devant ses yeux entièrement rouges, qui m'attirèrent, sans que je ne le veuille vraiment. Ses canines s'étaient allongées lorsqu'elles fendirent la peau de mon poignet dans un soulagement qui me fit soupirer de plaisir. Je me sentis excité, bien trop pour que ce soit raisonnable, il, il buvait mon sang ! Comment je pouvais...? Il m'attira sur son bassin, me prouvant à quel point je n'étais pas le seul. Mes lèvres se posèrent sur ses clavicules, ses épaules, mon corps se cambrant, le sien me pénétrant, nous emmenant dans un paradis parfait. Je n'avais rien besoin de comprendre, il n'y avait que nos deux corps insatiables, nos deux âmes harmonisées. Sa bouche s'éloigna de mon poignet, sans laisser aucune trace, remontant dans ses baisers tendres jusqu'à s'emparer passionnément de ma bouche. Ses mains n'eurent aucun mal à me soulever, entrechoquant plus rapidement nos bassins. Je voulais tout ce qu'il pouvait me donner, je me sentais si bien avec lui.

-Ludovic !

Je l'appelai, dans des gémissements désespérés, malgré ses yeux qui, déjà, me transperçaient. Dans un dernier cri, je me déversai sans que notre rythme soutenu ne se calme, me laissant me tortiller, complètement essoufflé.

-Ah, vous êtes de vraies bêtes ! Dès le matin, sérieusement, après l'avoir fait toute la nuit.

Cette voix beaucoup trop disgracieuse me ramena à la réalité, malgré mon souffle erratique. Ludovic s'immobilisa en moi, me laissant sentir la palpitation douloureuse de son sexe gonflé à travers la tension de mes muscles inconsciemment contractés, le faisant grogner davantage. Il couvrit ma nudité, malgré que je sois au-dessus de son bassin, se redressant en me rapprochant de lui. Je me reçus mes vêtements à l'arrière de ma tête, me faisant me recroqueviller.

Captivant TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant