61 - Plaisir retrouvé

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Des bruissements de feuille attirèrent Adrien dans son bureau. Il y vit alors Antoine, penché sur ses feuilles de cours de terminal.

-Tu cherches quelque chose ?

Il se redressa alors en sursautant et en se retournant. Cet air innocent qu'il afficha en cachait un tout autre entièrement coupable. Adrien haussa l'un de ses sourcils en l'observant, attendant de le voir tout avouer.

-Bon okay, céda-t-il, je cherchais ta feuille de définitions sur tous les chapitres. Tu te souviens ? Ce que tu nous as donné hier pour Lundi. J'ai pas très envie d'y passer mon week-end. Et j'imagine que toi non plus.

Ce fut au tour d'Adrien de se redresser. Antoine n'avait pas tort, mais, il ne pouvait pas encourager ce comportement étant professeur. Il se décida et avança vers lui. Il en sortit une fiche recto verso avec de nombreuses définitions.

-Je choisirai parmi celles-ci. Mais ce sera la seule et unique fois. J'en ferai toutes les semaines jusqu'aux prochaines vacances, alors, organise-toi.

Il lui tendit et leurs doigts s'effleurèrent. Antoine passa son regard dessus avant de la reposer, se pendant au cou de son vampire. Une légère tension s'était fait ressentir dans la pièce. Un désir léger venait de se manifester. Alors, lorsque les doigts d'Adrien parcoururent le dos d'Antoine, le calice ne put que frissonner en sentant son excitation monter. Cela faisait plusieurs jours qu'ils s'étaient retrouvés, mais, ils se refusaient. Ils s'étaient effleurés à de nombreuses reprises, mais, rien n'avait été plus loin. Même lorsqu'ils s'étaient retrouvés seuls, tous les deux.

-Adrien.

Le regard fiévreux d'Antoine venait de remonter jusqu'au sien.

-J'aimerais que tu me fasses l'amour.

Cette demande soudaine concrétisa le désir qui les enflammait. Alors, avec douceur, ils s'embrassèrent, gagnant rapidement en passion, laissant la fougue les contrôler. Leur désir sauvage se manifestait de plus en plus fort. Et, ils n'avaient pas envie de lutter. Adrien souleva Antoine et, bien vite, ils se retrouvèrent dans leur chambre commune. Avec délicatesse Adrien déposa Antoine sur le lit, et il l'admira de toute sa hauteur.

-Tu es magnifique Antoine.

Les lèvres du calice s'entrouvrirent, ses joues rougies semblaient adorables ainsi. Pourtant, bien qu'un feu crépite dans leur corps, que l'excitation les laissa impatient de se sentir complet, ils prirent le temps de s'observer tendrement. Antoine commença le premier à se déshabiller, il fit glisser sur sa peau son pull. Adrien en voyant un instant le ventre d'Antoine se sentit s'attendrir un peu trop. Il détourna alors les yeux, les fixant autre part pour tenter de les oublier. Bien vite, les longues jambes de son calice lui furent dévoilées et, il ne put résister à l'envie de les embrasser. Il monta alors sur le lit, au-dessus de ce corps qu'il trouvait fragile et embrassa longuement cette belle peau. Ce que sa bouche délaissait, ses mains compensaient. Ainsi, Antoine soupira de bonheur en sentant l'être qu'il aimait prendre si soin de lui. Il ne résista pas à l'envie de découvrir la peau de son vampire et, il se redressa, tentant d'omettre cette bouche qui embrassait ses clavicules et ces mains qui prenaient soin de ses hanches. Il défit les boutons de la chemise d'Adrien à l'aveuglette, distrait de nombreuses fois par celui-ci qui ne le laissait pas tranquille. Bien vite, ses vêtements à lui volèrent eux aussi dans la pièce. Les rôles furent inversés et se fut au tour d'Antoine d'embrasser tendrement son vampire en caressant ce beau corps majestueux. Cela faisait quelques jours qu'il en rêvait profondément, à tel point d'avoir des pensées salaces jusqu'en cours. Doucement, l'impatience se faisant ressentir, Adrien amena jusqu'à ses lèvres son calice et l'embrassa longuement en se redressant. Antoine se retrouva à califourchon sur lui tandis qu'ils se dévoraient la bouche. Il apprécia que les grandes mains dérivent jusqu'à ses fesses. Il les malaxa doucement, le gémissement du lycéen fut étouffé dans la bouche de son vampire. Il se plut alors à le taquiner, baissant son boxer pour écarter ses deux belles fesses avant de les délaisser sans ne rien faire davantage. Antoine crut un instant qu'il allait frapper l'autre. Ses mains lui faisaient du bien un instant avant que, celui d'après son contact se dissipe. Il grogna faiblement en se détachant de sa bouche. Il embrassa sa mâchoire, remonta jusqu'à mordiller entre ses dents le lobe de son oreille, douloureusement. Ce fut au tour d'Adrien de grogner.

-Tu es sensible ? se moqua Antoine.

Ils laissèrent pourtant leur taquineries de côté pour s'enfoncer un peu plus dans leur désir de l'autre, prenant un immense plaisir à se retrouver. Ils s'aimèrent longtemps, ainsi, leurs yeux liés, leurs hanches se balançant ensemble dans un même rythme plaisant et apaisant. Leurs mains s'étaient elles aussi liées, et, ils pouvaient s'embrasser, alors ils le faisaient, de nombreuses fois en gardant un rythme doux. Le frottement suave de leur corps emplissait la pièce d'une plaisante mélodie, où s'ajoutaient la voix de leur plaisir. Ils se murmurèrent leur amour et profitèrent encore quelques instants avant de soudainement être submergés par le plaisir procuré par l'autre.
Leurs souffles courts secondèrent leur tendre union. Ils se sentaient mieux, retrouvés et complets.

-Tu sais Adrien, je ne regrette pas que nous nous soyons liés si vite. C'est plutôt la manière dont ça s'est passé qui me chagrine. Et, cette nuit-là, j'aurais préféré que ça se passe autrement. Tu sais, dès le début, tu me plaisais. Alors, peut-être que si nous nous étions rencontrés au bar, ça aurait fini pareil, pouffa-t-il. Je t'aurais pas résisté bien longtemps.

-Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait. J'aimerais effacer mes actions pour tout recommencer et te traiter comme tu le méritais réellement. Malheureusement, je n'arrive pas à imaginer comment seraient nos vies sans les deux petits excités qui remuent dans ton ventre. Alors, je ne peux regretter que la manière dont cela est arrivée également.

Antoine déposa un baiser sur l'épaule de son lié.

-Je n'arrive pas à l'imaginer non plus. Tu sais, même si on a beaucoup souffert, que d'autres malheurs sont arrivés, je préfère comment ça s'est passé. J'aurais bien trop peur de voir à quoi ressemblerait notre réalité parallèlement, si cela se trouve, nous ne nous serions même pas rencontré. Car en soit, c'est Allan qui nous a fait nous rencontrer.

-C'est vrai, acquiesça Adrien, je n'y avais pas pensé.

Leurs lèvres se retrouvèrent et ils s'embrassèrent dans un petit sourire. Lorsqu'ils se détachèrent, l'atmosphère s'était allégée.

-Tu comptes faire quoi ce week-end ? demanda Antoine à Adrien.
-Peut-être, réfléchit-il en détournant les yeux, le passer avec toi.

Le calice pouffa lorsque les mains de son compagnon se posèrent sur ses hanches et qu'il le regarda à nouveau.

-Et toi ?

-Je sais pas vraiment, peut-être le passer avec le grincheux qui vit ici.

Adrien s'en vexa faiblement, puis les deux gloussèrent.

-Tu as fini de lire ta collection de prénoms pour garçon ? demanda Antoine en se relevant, descendant des genoux de son homme.

Il ramassa ses vêtements et en attrapa de nouveaux.

-Oui, et je trouve que Gabriel est un très beau prénom, campa-t-il sur ses positions.

Antoine leva les yeux au ciel.

-Je m'en doutais, ton sourire ne m'a pas trompé.

Il haussa les épaules en se levant lui aussi.

-Une douche ? demanda innocemment Antoine devant la porte de la salle de bain ouverte.
-Tu veux dire goûter à ton délicieux corps une seconde fois ? haussa-t-il un sourcil.
-Peut-être bien, avoua Antoine l'air provocant. Profites-en avant que ce ne soit trop tard.

Subitement très motivé, il accourut presque jusqu'à lui, sans oublier le petit emballage carré. Et en les observant, le lycéen n'en vit pas qu'un. Il secoua la tête en gloussant, lâchant ses vêtements qui tombèrent sur le sol lorsque deux lèvres happèrent brusquement les siennes en souriant. Décidément, le week-end qu'ils passeraient ensemble leur semblait terriblement bon et doux. Surtout qu'il y aurait sûrement quelques petites surprises non prévues au programme !

Captivant TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant