51. Paint It, Black

410 23 12
                                    


Lorsque nous avons atteint la rive du lac, j'ai compris ce qu'il se passait : Sirius avait repris sa forme humaine, il était prostré par terre et se protégeait la tête de ses mains

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Lorsque nous avons atteint la rive du lac, j'ai compris ce qu'il se passait : Sirius avait repris sa forme humaine, il était prostré par terre et se protégeait la tête de ses mains.

– Non, gémissait-il. Noooon... S'il vous plaît...

Un détraqueur s'est approché de lui, prêt à réduire à néant tous mes espoirs.

Alors j'ai fait la seule chose qui me venait à l'esprit : j'ai brandi ma batte de baseball et j'ai frappé le détraqueur avec.

Il y eut un instant en suspens tandis que le monstre réalisait ce qui venait de se passer. Puis il s'est tourné vers moi et la bouche de Sauron (ah non pardon, mauvais livre) s'est ouverte devant moi. De nouveau j'ai abattu ma batte sur lui et il est tombé dans le lac.

– Ella... a murmuré Hermione, sous le choc.

Le détraqueur a réapparu quelques secondes plus tard, et il était de très mauvaise humeur. Un son guttural est sorti de son horrible bouche, comme s'il criait et j'ai crié.

Et d'un coup tout est devenu silencieux autour de moi et ma respiration s'est coupée.

Les détraqueurs ne pouvaient se nourrir de mes bons souvenirs, je n'en avais pas suffisamment pour cela. Mais ils pouvaient exacerber ma part d'ombre, celle qui me torturait depuis un an.

J'ai posé un genou à terre, essayant de repousser toute ma noirceur mais les étoiles commençaient à danser devant mes yeux alors que les souvenirs affluaient.

– Ne le repousse pas ! s'est exclamée Hermione, comprenant ce qu'il se passait. Laisse-le te submerger.

– Je peux pas, ai-je murmuré dans un souffle.

– Si tu le peux ! a insisté mon amie alors qu'Harry sortait sa baguette. Relâche tout.

J'ai fermé les yeux et j'ai ouvert la boîte que j'avais précieusement laissée fermée ces dix dernières années.

Les filles qui se moquaient de moi à l'école. Les garçons qui me brutalisaient à l'orphelinat. La solitude. La peur. La fameuse question "pourquoi ?". Toutes ces petites choses que j'ai accumulées là-bas sont revenues, chaque souvenir que j'ai profondément retenu prisonnier s'est libéré et j'ai senti mes ténèbres devenir de plus en plus profondes.

Puis ma répartition à Serpentard et mes espoirs d'y trouver ma place réduits à néant à l'instant où Draco a ouvert la bouche. Les remarques, les murmures, les regards, les professeurs qui voyaient tout mais ne faisaient rien parce qu'eux-mêmes pensaient que je méritais cette méfiance constante. Tout ça à cause d'une cravate.

Puis Tom Jedusor.

La première personne dont j'ai eu l'impression d'être proche, la première personne à m'avoir comprise, à avoir fait battre mon petit cœur d'adolescente.

EN REECRITURE. WHAT IF.... || LIVRE IWhere stories live. Discover now