S.O.S.

236 15 7
                                    

Bonjour à tous,

Je reviens aujourd'hui avec un OS surement plus difficile que les autres car le sujet qui y est abordé n'est pas du tout simple. La pensée qu'Antoine puisse être un homme violent, aussi bien physiquement que psychologiquement, m'a traversé la tête à plusieurs reprises et j'en ai finalement fait une histoire.

Je préfère prévenir avant toute chose que cette histoire mentionne des violences physiques et que certaines descriptions sont assez précises. Je voulais aussi vous dire que je sais que c'est un sujet très sensible et que si vous n'êtes pas à l'aise, vous pouvez ne pas lire cette histoire, mais je trouvais important d'en parler.

Je tiens aussi à rappeler qu'il existe un numéro, le 3919, qui est un numéro d'écoute national, gratuit et anonyme qui permet une écoute et d'orienter vers les services adaptés afin d'apporter une aide aux victimes.

Je vous souhaite une bonne lecture


Quand Hélène claqua la porte de la salle de bain attenante à leur chambre, la fermant comme elle pouvait avant de mettre un meuble devant pour l'empêcher de rentrer dans la pièce, elle pouvait entendre son cœur battre jusque dans ses oreilles, et elle tremblait tellement, qu'elle avait du mal à bouger. Dire que la blonde était terrorisée était un euphémisme, jamais elle ne l'avait vu comme cela, jamais il n'avait osé être aussi violent, physiquement avec elle...

Elle se sentait comme dans un cauchemar, et il ne semblait pas vouloir s'arrêter parce qu'elle savait qu'il l'avait suivi, elle pouvait l'entendre crier son prénom pour qu'elle sorte de sa cachette... Elle ne savait pas ce qui allait suivre, mais elle savait qu'elle ne devait pas sortir, et surtout, elle savait qu'elle devait appeler quelqu'un au secours, parce que jamais elle ne pourrait s'en sortir seule.

Elle avait à peine eu le temps de souffler qu'il tambourinait déjà contre la porte avec violence pour qu'elle lui ouvre. Jamais elle n'allait tenir, elle le savait, mais au moins, cela lui permettait de gagner un peu de temps. Son cerveau n'avait même pas le temps de faire des flash-back, non, elle était motivée par la peur et l'envie de s'en sortir, sachant pertinemment qu'elle n'allait pas sortir de tout cela indemne... Aussi bien physiquement que mentalement...

Par chance, elle avait encore son téléphone sur elle, c'était presque un miracle tant Antoine avait été violent avec elle. Il avait toujours été un jaloux maladif, n'appréciant guère qu'elle travaille dans un monde où elle était entourée d'hommes, persuadé qu'elle l'avait déjà trompé un nombre incalculable de fois...

Il avait déjà été violent avec elle auparavant. Il l'avait sans doute déjà manipulée sans qu'elle ne s'en rende compte. Il l'avait déjà giflé aussi... Elle le savait, c'était à ce moment-là qu'elle aurait dû partir. La flic en elle connaissait les signes par cœur, savait qu'elle aurait dû partir aux premiers signes... Mais la femme... La femme, elle, elle avait été manipulée, elle avait été blessée, et pourtant elle était restée...

Elle voyait la porte et le meuble bouger alors qu'elle s'était recroquevillée au bout de la pièce, contre la baignoire, pour être le plus loin possible. Elle tremblait tellement que déverrouiller son téléphone lui prenait beaucoup plus de temps que d'habitude, ratant plusieurs fois son code...

Quand enfin elle arriva à le déverrouiller, elle savait qu'elle n'avait plus beaucoup de temps avant qu'il n'entre dans la pièce, elle alla dans son journal d'appel et appuya sur la dernière personne contactée sans vraiment regarder de qui il s'agissait...

Les sonneries étaient longues, trop longues et la porte céda sans que la personne à l'autre bout du fil eût décroché. Antoine la releva violemment, et son téléphone tomba sur le sol alors qu'elle luttait de toutes ses forces pour ne pas le suivre.

OS BalthélèneWhere stories live. Discover now