OS N°1

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Voici le premier OS, il concerne l'épisode 2 de la 3ème saison, je l'ai écris avant de voir l'épisode en question donc juste avec les petites infos qu'on avait au travers d'interviews. 

Voilà j'espère que ça va vous plaire. 


Et voilà, les problèmes continuaient. De toute façon, dès que Balthazar était dans les parages c'était difficile de les éviter ; le mec était un aimant à problèmes ! Et pour en rajouter une couche, il fallait qu'on soit vendredi 13... Tout allait contre elle en fait. De plus, elle l'avait engueulé et insulté juste avant, des mots qu'elle ne pensait évidemment pas. Du coup, chacun d'entre eux était un bout de cette foutue pièce.

Certes, elle était très heureuse de son retour à Paris, bien trop heureuse si elle devait être honnête. Mais elle ne voulait pas trop le montrer, cela ferait beaucoup trop de bien à son égo. Seulement elle ne pouvait cacher son sourire, qui était naturellement revenu prendre place sur ses lèvres. Parfois c'est comme si les six derniers mois n'existaient pas, comme s' il avait toujours été là et qu'il ne lui avait pas manqué et fait souffrir.

Mais là, c'était un peu la catastrophe. Ils se retrouvaient pris dans l'engrenage d'une vengeance. Une putain de vengeance ! Et comme si cela ne suffisait pas, leur infiltration tournait au vinaigre, puisqu'ils étaient désormais tout les deux enfermés dans une chambre froide. Hélène essayait de le fuir un peu, beaucoup en fait, surtout après leur dernière conversation... Mais elle avait aussi peur que ce qu'elle essayait tant bien que mal de cacher ressorte, alors elle était loin de lui, essayant d'ouvrir la porte. Vainement. C'était en effet impossible depuis l'intérieur. 

"Vous savez, ça sert a rien, Capitaine, on est coincés ici et jusqu'à ce qu'on nous retrouve" dit Balthazar sur son habituel ton

"Oh ? Je n'avais pas remarqué" répondit Hélène avec sarcasme, tout en se tournant vers lui "Je sais pas vous, mais je compte pas mourir de froid ici"

Elle se remit face à la porte et frissonna, mais elle voulait le cacher car elle n'avait pas besoin de lui... La réalité était qu'elle avait surtout peur de comment elle allait réagir. Cependant, c'était peine perdue. Raphaël Balthazar, qui était un fin observateur, vit sa collègue frissonner. Comme il était un véritable gentleman, il enleva sa propre veste pour la poser délicatement sur ses épaules.

"Vous avez froid, prenez ma veste" Malgré les mots qu'elle avait pu avoir il prenait encore soin d'elle...

"Merci" Elle passa ses bras dans les manches ; elle avait toujours froid mais c'était un peu mieux.

Ils ne se dirent plus un mot, mais le temps passait et ils avaient de plus en plus froid. De plus, elle lui tournait toujours le dos, perdue dans ses pensées. Elle avait envie de pleurer, de tout lui dire, toute la souffrance qu'elle avait eu, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle. Peut être que c'était la peur de mourir, ici, congelée, mais elle avait besoin de lui dire, elle ne pouvait pas mourir sans qu'il sache...

Une larme quitta ses yeux, puis deux, puis des dizaines. Elle pleurait en silence, espérant que ça passe, parce que là elle avait juste l'air ridicule. Néanmoins,  elle savait qu'il voyait tout. Il était très observateur, et bien sûr qu'il allait la voir pleurer. Cette fois elle n'allait pas se cacher derrière des cris, derrière des mots qu'elle ne pensait pas. Non, elle allait jouer franc jeu pour une fois, quitte à ce que son cœur finisse en miette après. Était-ce une si bonne idée que ça ? Ils étaient tellement différents l'un de l'autre... 

"Capitaine, ça va ?" La voix de Balthazar la sortit de ses pensées. "Hélène ?" demanda-t-il d'une voix plus douce.

S' il commençait à utiliser son prénom, elle allait encore plus se fissurer. L'armure tombant à ses pieds, elle devenait plus vulnérable que jamais, elle qui avait tant lutté contre ses sentiments naissants pour lui, contre toutes les choses qu'il lui faisaient ressentir, contre son manque pendant six long mois, contre le fait de laisser parler son cœur plutôt que sa tête. Elle était mariée merde ! Pourtant, sentimentalement elle trompait son mari depuis longtemps avec le médecin légiste dandy, parfois moqueur, un peu trop arrogant et tellement séduisant.

OS BalthélèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant