Chapitre 19 - Pause.

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Il est déjà 6 h du matin. Entre fumette, sexe et décuve, je dois dire que je n'ai vraiment plus la notion du temps. Pour être franc, je n'ai pas envie d'y prêter attention. Tout simplement parce que je ne veux pas que ces moments aient une fin.

La lumière du jour apparaît au travers de mes volets blancs. J'ai du mal à croire et à réaliser qu'il nous reste juste quelques heures ensemble, alors j'envisage de profiter au maximum d'elle.

Pendant que je divague à cause de mes pensées, mes doigts glissent sur la colonne vertébrale de Cali. Ses frissons sont toujours au rendez-vous, mais elle commence à se détacher de moi pour se lever une nouvelle fois. Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un rire à cet instant, je sais déjà ce que ma jolie brune s'apprête à faire.

— Isaac : Ne me dis pas que tu retournes pisser ? Ça fait à peine sept minutes, allez huit grand max que tu y es allée !

Son pas s'arrête net devant la porte de ma chambre. Cali se tourne d'un seul coup vers moi avec son beau sourire, le tout en me pointant du doigt.

— Cali : Et bien vas-y, paye-moi une nouvelle vessie si t'en as les moyens ! J'y peux rien si elle est minuscule. Et je te signale que c'est devenu un complexe à force que les autres fassent toujours cette réflexion à la con !

Je ne m'attendais pas vraiment à me prendre ce retour dans la gueule, surtout qu'il n'y avait rien de méchant. À vrai dire je ne fais pas partie de ces personnes qui ont ce souci-là. On peut être vraiment complexé par ça ?

— Isaac : OK j'ai compris, on laisse la vessie de Miss Cali tranquille.

Elle semble un peu plus détendue, j'ai réussi à lui soutirer un sourire. Ça se voit qu'elle est fière de s'être imposée face à moi sur ce drôle de sujet. En tout cas je n'ai plus aucun doute sur le fait qu'elle dit les choses sans passer par quatre chemins. Ma jolie brune me surprend et ça me plait. Je me demande jusqu'où elle peut aller, c'est inquiétant pour moi de ne pas avoir le coup d'avance.

J'entends Cali courir à toute vitesse sur le retour. En ce qui concerne la discrétion, je sais déjà que je ne peux pas compter sur elle. Ma porte s'ouvre avec fracas et ma jolie brune me fixe avec un sourire malicieux avant de prendre son élan pour se jeter sur moi.

À la réception de son corps nu contre le mien, l'appel du désir se représente aussitôt. C'est simple : dès que je jouis, on attend un peu que je me remette de mes émotions avant de repartir de plus belle. En vérité on ne s'en lasse pas, on s'enlace juste.

— Cali : Tu sais que c'est la première fois que je fais une nuit complète d'amour comme ça.

Je la dévore du regard avec le sourire au bord de mes lèvres. Je ne peux pas être plus satisfait à l'entente de cette révélation. Je suis l'heureux élu qui a eu la chance de vivre et de lui offrir ces délices d'une nuit. C'est peut-être égoïste de ma part, mais avec cette affirmation quelque chose me dit qu'elle ne pourra pas oublier cette nuit de si tôt. Ça me soulage parce que moi non plus je ne suis pas près de l'enterrer.

— Isaac : Ah ouais ?

Cali me regarde déconcertée de la situation, elle semble vexée et se retire de moi sans une once d'hésitation. Putain, je l'avais annoncé que c'est pas toujours un cadeau sa facette surprenante et spontanée ! Maintenant elle est positionnée sur le côté, dos à moi avec le cul en arrière. Je n'hésite pas une seule seconde à plaquer fermement ma main contre sa jolie pomme avant de dégager ses cheveux appuyés sur sa nuque.

— Isaac : T'es sûre de vouloir bouder longtemps, mademoiselle ?

Une multitude de frissons embrase son corps et le mien par la même occasion.

ALCHIMIE.Where stories live. Discover now