Chapitre 53 - Esprit embué 2.2

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ISAAC

Ma jolie brune semble surprise de mon affirmation et ça paraît logique. Au moins elle ne peut pas me dire qu'elle n'est pas au courant de mes intentions à son égard. Mes phalanges frôlent les siennes pendant que mes iris sont plantés dans les siennes.

- Cali : Je te signale que c'est toi qui t'approches de moi là.

- Isaac : Je m'en tape, ça ne change pas mes dires.

- Cali : Ben, si. Ce n'est pas la même chose.

- Isaac : Ben, non. Ça ne change pas le fait que j'ai terriblement envie de t'embrasser.

Mes doigts glissent des siens pour se positionner à la courbe de ses hanches. Ses frissons se révèlent lorsque mon touché se fait plus intense. Moi, c'est mon cœur qui est prêt à s'exprimer.

- Cali : Dans ces cas-là, je décide de ton sort, M. Grey.

- Isaac : M. Grey ?

Elle explose de rire et déplace sa main contre mon torse avant de coller sa joue contre mon épaule.

- Cali : J'ai écouté ton monologue de cette nuit quand tu es venu me rendre visite.

Je retiens mon souffle à l'entente de cette affirmation avant que ses doigts attrapent ma nuque.

- Cali : Tu m'as fait un remake de la scène où Christian va parler à Ana durant son sommeil. Pour le coup, je ne pensais pas qu'un gaillard de ton genre choisirait ce film comme référence, mais c'était quand même mignon.

Putain de merde ! Je n'ai jamais vu cette production, mais j'ai l'impression d'avoir rejoué une séquence cucul la praline au vu du descriptif. Pour être honnête, je n'en suis pas fier et j'espère au plus profond de moi que ça sera notre petit secret.

- Isaac : J'ai... j'étais défoncé. Et je ne risque pas de vouloir ressembler à ce looser, ça me dégoûte rien que d'y penser !

Je n'ai clairement pas envie d'être comparé à ce genre de type, donc je suis obligé de lui faire savoir.

Sans que je m'y attende, Cali plaque ses lèvres contre les miennes. Ce baiser doux et léger me surprend dans le bon sens et me donne l'opportunité d'être plus aventureux dès la première seconde où nos langues valsent ensemble.

Toute cette tension sexuelle ne peut plus rester muette, elle aussi ressent le besoin de s'exprimer. C'est pour cette raison que j'emprisonne ses cheveux entre mes doigts pour accentuer tout ce désir qui m'embrase. Cali semble être dans le même état d'esprit que moi dès l'instant où elle imite mes gestes. Nos corps sont plus proches que jamais, à tel point que ma queue dressée frôle à plusieurs reprises les lignes de son joli abricot.

- Isaac : On est d'accord sur le fait qu'on s'en tape de Dame Nature dans ces circonstances ?

- Cali : Hm, sous la douche... Oui !

Je ne peux pas m'empêcher de sourire à la suite de sa réponse. Nos embrassades passionnées se répètent et j'en profite pour stimuler encore plus son bourgeon qui est sur le point d'exploser. Ses doux gémissements contre mes lèvres m'excitent déjà beaucoup trop, mais les évènements prennent une autre tournure lorsque ma jolie brune décide de me branler au même rythme que mes tourbillons enflammés.

- Cali : Il faut... faut qu'on aille droit au but. On n'a pas le temps pour faire les choses correctement.

- Isaac : C'est drôle, c'est exactement ce que je me disais.

Nos sourires s'unissent avant que je l'appuie contre le carrelage mouillé. Même si l'eau devient plus froide que tout à l'heure, la différence de température est légère au vu de notre chaleur corporelle. Dès l'instant où je la soulève et que ses jambes s'enroulent au niveau de ma taille, mes lèvres rencontrent son cou délicieux.

Cali se tient bien droite, la tête plaquée contre ces satanés carreaux gris. Elle gesticule d'impatience et me le fait rapidement remarquer. Sa langue qui joue avec mon lobe d'oreille commence à m'ensorceler plus que je ne pouvais le penser.

Une fois correctement placé à l'entrée de tous mes désirs, mon coup de reins la surprend de plaisirs. Je continue de m'introduire en elle avec ferveur parce que j'ai besoin de la sentir entièrement. C'est notre moment à nous et il faut qu'elle m'appartienne.

Sa tête tombe à la renverse lorsque j'atteins le point de non-retour. Je m'empresse de mordiller le bout de sa lèvre dès l'instant où je pousse une seconde fois en elle. Nos mouvements sont synchronisés à la perfection quand il est question de bien-être.

De manière générale, je ne suis pas fan de l'idée de faire l'amour à l'intérieur de la douche, mais avec elle c'est autre chose. Tout prend une autre tournure avec ce week-end agité. Il n'y a que de cette façon que je peux lui montrer que je sais exprimer mes ressentis quand j'agis. On se comprend sans rien prononcer et on se livre sans forcément en avoir conscience.

Et, putain ! Je ne pourrais jamais retrouver ça avec quelqu'un.

- Cali : Mmmh... Att... attends. Il faut que je descende de ton corps d'Apollon ! Je commence à avoir des crampes aux jambes par ta faute.

Voilà, c'est ça que j'aime chez elle ! C'est vif, soudain et enivrant. Je m'exécute, la fais glisser le long de mon corps tout en gardant ma bouche scellée contre la sienne. Pour mettre un peu plus de piment, je me décroche de ses lèvres et la retourne face au carrelage. Nos respirations sont plus fortes et vu son rictus qui se dessine, elle sait pertinemment où je veux en venir.

Je me plaque contre elle et lui embrasse la nuque pendant que mon index suit la ligne de sa colonne vertébrale jusqu'à son intimité. Lorsque je pousse une nouvelle fois en elle, mon autre main tient fermement l'une de ses merveilleuses clémentines.

Nos souffles s'entrechoquent au rythme de notre cadence changeante. Ses jambes sont contractées de plaisirs au point que ses orteils se crispent pour garder un maximum sa jouissance. Moi non plus je ne peux pas résister plus à cette vague d'électricité qui me traverse. C'est dans un dernier coup de reins que je me déverse en elle. Mes doigts caressent délicatement son bouton pour la détendre davantage. Je sens qu'elle serre ma queue de l'intérieur, puis relâche quand c'est nécessaire.

Sans que je n'aie le temps de me calmer, Cali se retire soudainement de moi afin de me faire face. Elle m'enlace de toutes ses forces et je ne peux pas m'empêcher de lui rendre la pareille.

Putain... Pourquoi ce n'était pas aussi simple hier soir, hein ?

- Cali : Tu... tu vas réellement me manquer. Même si je te hais autant que je t'aime.

Mon cœur ne fait qu'un tour dès l'instant où ce « je t'aime » me percute de plein fouet. En aucun cas je ne m'attendais à ce type de déclaration en repensant aux disputes de la veille. Je crois que ni elle ni moi ne sommes prêts à s'oublier l'un et l'autre. Et je dois dire que ça me fait peur. Pourtant, j'ai envie de la protéger. Et tout ça est bien plus fort que ma raison.

En conclusion, Cali m'emmerde à être le genre de trésor qu'on rêve de découvrir.

- Isaac : Toi aussi tu vas me manquer ma boudeuse, même si je te hais autant que je t'aime.

ALCHIMIE.Where stories live. Discover now