Chapitre 58 - Comme des ados.

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CALI

— Maxine : Bon... Tu veux faire quoi toi ce soir ?

— Cali : Sortir. Mais, je ne sais pas où ni quoi faire.

— Maxine : T'es chiante ! À chaque fois, il faut toujours que je prenne les décisions pour toi ! En plus, autant je ne serais même pas là...

J'écrase ma clope dans le cendrier et lève les yeux au ciel. Max me saoule quand elle dit ça. Surtout que ça l'arrange bien de planifier les choses. Moi, ce n'est pas mon truc.

— Cali : Je n'ai pas de soucis pour choisir au dernier moment. À force, tu me connais. Et puis si tu vas rejoindre ton Goliath, tu n'auras même pas à t'occuper de moi !

Depuis les histoires avec Val, Max le voit beaucoup moins. Ils ne peuvent pas s'empêcher de se retrouver par moment, mais c'est différent. Ma meilleure amie sent qu'il n'est plus celui qu'elle a rencontré. Et pour être honnête, je n'ai pas apprécié le fait qu'il l'entraîne dans l'univers des drogues dures.

— Maxine : Il est canon et sexy, mais putain... Ce prénom de merde ! Limite ça me bloque, j'te jure.

— Cali : Tu m'étonnes.

À l'entente de mon affirmation, Max me fout un coup dans l'épaule. Finalement, elle ira voir ce fameux Goliath et elle a bien raison. Pendant qu'elle se douche, j'en profite pour regarder des conneries sur mon téléphone. D'ailleurs, je me demande si Jacob est revenu de chez Camille.

Cali : T'es rentré de ton week-end avec Camille ?

Jacob : Ouais, je suis rentré sans elle à vrai dire. Cette fois, c'est vraiment terminé.

Cali : Vous aimez vous torturer tous les deux... Soirée film, jeu et cordon bleu ce soir ? 😇

Jacob : Si tu veux. Passe quand tu le souhaites maintenant que j'suis là.

Je pose mon tél. sur mon ventre en m'étalant comme un cachalot sur le transat de Max. Depuis quelques mois, on s'est pas mal rapproché avec Jacob. Mais, pas dans le sens amoureux vu qu'il était encore avec Camille jusqu'à aujourd'hui. Et puis, personnellement, je n'avais pas la tête aux sentiments non plus. On vit pas loin l'un de l'autre et on a pris l'habitude de faire des soirées films, jeux et fume quand il a. En fait, c'est devenu une sorte de rituel lorsque nous ressentons le besoin de se changer les idées.

Dès l'instant où ma meilleure amie sort de la salle de bain, je m'empresse de la serrer dans mes bras et de lui embrasser le front. Je n'allais quand même pas partir comme une voleuse.

— Maxine : Ça y'est t'es pressée ? T'as trouvé ton programme ?

— Cali : Ouais, je vais chez Jacob. Apparemment lui et Camille, c'est terminé.

Son sourire au bord des lèvres en dit long sur le fond de sa pensée.

— Maxine : Vous allez finir par vous chopper tous les deux si ça continue... D'autant plus s'il n'est plus avec sa blondasse ! C'est bien, tu oublieras ton blaireau de Don Juan comme ça !

Je ne peux pas retenir mon rire lorsque Max se transforme en moulins à paroles. Elle est obligée de déblatérer toutes les idées qui lui passent par la tête. Cependant, ce n'était pas nécessaire de parler d'Isaac. C'est agréable quand il ne fait pas d'apparition dans mon esprit.

— Cali : T'es reloue quand tu t'y mets sérieux ! Bref. J'me tire ! Sois prudente sur la route et n'épuise pas trop ton petit Gogo...

— Maxine : Bordel... Arrête de l'appeler comme ça ! Déjà que ses parents ne l'ont pas aidé respecte le un minimum. S'il te plait.

ALCHIMIE.Where stories live. Discover now