Chapitre 68 - Le cercle

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ISAAC

Putain de merde... Il fallait vraiment que DJ l'ouvre à ce moment-là... Elle est toujours là pour rétablir des bribes de vérités quand elle pense que c'est nécessaire. C'est encore plus marquant lorsque l'alcool coule davantage dans ses veines.

Je fixe Cali arqué son sourcil. En la connaissant, ce léger sourire en coin indique l'arrivée de sa malice. Après l'aveu de Jill, j'apprécie la réaction de ma jolie brune.

— Isaac : Bon... Et bien... Maintenant on aura fait plus que le tour de la question, je crois.

Cali ouvre la portière pour sortir de la voiture. Je suis ses moindres faits et gestes lorsqu'elle s'approche de Jill. À l'aise et certainement saoule, elle n'hésite pas à passer son bras au-dessus de l'épaule de ma meilleure amie.

Les deux brunes me fixent sans rien prononcer. Enfin, juste le temps que je dégaine une clope de mon paquet presque vide.

— Cali : Allez, disons que la boucle est bouclée ! Merci, Jill, de m'avoir dévoilé ses petits secrets.

— Jill : De rien, c'est cadeau.

En une fraction de seconde, je peux deviner la naissance de leur complicité.

— Isaac : Hm hm... La boucle est bouclée ? Et tu veux dire quoi par là ?

— Jill : Regarde-moi ça ma belle, y comprennent quedal ces mecs... Faut toujours tout leur expliquer quand c'est subtil. C'est terrible, je te jure.

Au vu de leurs personnalités, il est certain qu'elles vont bien s'entendre.

— Isaac : Ben va-y, je t'écoute. Tu sais que j'adore rentrer dans le crâne des gens bourrés. Surtout quand ils insinuent tout un tas de trucs.

Les deux brunes se check à la suite de ma réponse. Je préfère les laisser dans leurs délires de nana et prendre une nouvelle bouffée sur ma clope.

Cali s'approche du bord de la vitre pour s'y accouder. Elle en profite pour me fixer avec ses yeux sexy, mais obscur. Pour son bien, il vaudrait mieux qu'elle arrête de me charmer de cette manière. Jill ou pas je m'en branle, ses habits peuvent rapidement s'éparpiller sur le sol.

— Cali : Ça veut juste dire que c'était ta première fois et qu'à l'heure actuelle je suis la dernière avec qui tu as fait l'amour. C'est simple comme tout, joli monsieur !

Cali pique ma clope pour la déposer au coin de ses lèvres. Tout en l'observant, une vague de frissons me traverse lorsque le bout de ses doigts frôle ma peau sans faire exprès.

— Isaac : Ouais... C'est vraiment un truc de gonzesses quoi. Mais t'as raison, la boucle est bouclée.

—Jill : Bon, tu vas te décider à sortir de ta caisse ?

Cali se retire du carreau en se mordillant la lèvre inférieure. Elle se recule et commence à ouvrir ma portière en m'offrant une drôle de révérence. Il n'y a pas à dire, c'est un beau tableau à voir.

— Cali : Monsieur, s'il vous plaît.

Je les rejoins enfin, enlace Cali par la hanche et lui embrasse la tempe. Tous les trois à l'extérieur, on observe au loin ce qui se passe. Ça semble être le bordel. En vérité, je ne suis pas chaud pour y retourner. J'ai juste envie de profiter des filles avant de repartir.

Mon regard se dirige sur ce rassemblement soudain. En tirant une dernière latte sur ma clope, je réalise que la moitié qui s'y trouve me déteste. Ça tombe bien puisque je n'ai plus d'affects pour la plupart d'entre eux. Excepté Niko, pour qui j'espère que le temps fera le reste.

ALCHIMIE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant