Chapitre 43 - Cali 2.2

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CALI

Martika : Bah... Tu vas où comme ça ?

Tous les trois m'interrogent du regard comme si j'avais la réponse à l'incompréhension qu'on ressent. À cet instant précis, je ne sais plus où me foutre ni comment réagir. Je ne pensais pas au fait que ce repas puisse prendre une tournure de cette envergure. Mais, avec un peu de recul et en étant réaliste que ce soit de son côté comme du mien, ça nous fait pas mal de choses à encaisser à la suite.

— Lenny : Il ne faut pas que tu sois étonnée par ce type d'attitude, Cali. C'est quand monsieur n'a pas le contrôle de la situation, ça le braque. Il n'est pas habitué à ça, c'est tout. En tout cas, ce n'est pas quelque chose que tu dois prendre personnellement surtout.

— JP : Un conseil d'un vieux père, réfléchis bien avant de faire des gosses...

— Cali : Pour être honnête, c'est le genre de sujet qui ne me traverse même pas l'esprit.

— Martika : Tu as bien raison, profites ! Tu es jeune, tu as l'avenir devant toi et le plus important est de ne rien regretter. C'est une parole sage qui te transmet ses petits secrets.

 Lenny : Tu dis ça parce que j'ai tué ta jeunesse ?

Mon rire ne peut pas s'empêcher d'éclater à la suite de cette drôle de conversation.

— Martika : Non chéri, ce n'est pas du tout ce que j'ai déclaré !

— JP : Et bien, moi je vais le prononcer clairement ! Si si, il faut avouer que tu as un peu bousillé notre vie de jeunes adultes, Len. Mais bon, disons qu'on l'a bien voulu avec ta mère... Donc, c'est du 50-50.

Pendant que ça se lance de légers piques sur le ton de l'humour et que l'atmosphère se détend, je réfléchis à comment m'échapper rapidement de la table pour rejoindre Isaac. Ce qui vient de se passer me perturbe. Tout ce qui est d'ordre de la fuite et du conflit fait partie des choses qui m'insupportent le plus.

— Cali : Si ça ne vous gêne pas, je me permets de m'éclipser quelques minutes. Je —

— JP : Tu sais Cali, ici ce n'est pas l'armée. Tu es libre de faire comme bon te semble dans cette maison.

Je réponds simplement d'un sourire avant de me lever de table. Je prends mon tél. à mains nues au cas où si j'avais loupé une information de la part d'Isaac.

Deux messages non lus, mon cœur s'agite. Lorsque je vois le prénom de Max s'afficher après notre conversation téléphonique, j'ai espoir qu'elle se soit rabibochée avec Val.

Maxine : Laisse tomber. Avec Val, ça ne risque pas d'avancer aujourd'hui. Je suis beaucoup trop en colère là ! J'aurais pas dû jeter mes yeux où il ne fallait pas... Donc, je ne vais pas tarder à décoller. Je te prends où ?

Bordel, qu'est-ce que c'est que cette histoire encore ?

Maxine : ??? Je dois me barrer et vite ! Rappelle-moi pour me dire où je te récupère !

C'est la journée des coups de pressions aujourd'hui on dirait. Bon, qu'est-ce que je fais ? De toute façon psychologiquement parlant il m'est impossible pour moi de partir sans —

— Martika : Du coup, est-ce qu'un café maison te fait envie ?

Je sursaute à la suite de la question de Martika. Avec mes idées embrouillées et le fait d'être au milieu de plusieurs informations que je ne parviens pas à traiter, je n'ai même pas remarqué que je me trouvais encore qu'à l'entrée de la salle à manger. Je devais avoir l'air sacrément conne en étant debout comme un piquet avec mon portable en main.

ALCHIMIE.Where stories live. Discover now