Chapitre 44 - J-1

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ISAAC

— Isaac : Alors ? Prête pour une dernière nuit ?

— Cali : Est-ce que c'est une question piège ?

Elle rit tout en m'offrant une tape sur l'épaule. Ses joues rougissent et ses yeux regardent le ciel pendant que mes parents continuent de nous fixer. On entre à l'intérieur de ma voiture et baissons les vitres pour écouter les recommandations de mes vieux.

— Martika : En tout cas, Cali, c'était un véritable plaisir de faire ta connaissance.

— JP : Malgré les états d'âme de certains, on aura quand même bien rigolé, hein !

Ma jolie brune éclate de rire avec JP et Martika qui se retrouvent de son côté. C'était sûr qu'il n'allait pas la laisser partir comme ça. Pas sans me lancer une petite phrase qui pique juste pour sa satisfaction personnelle. En plus, il est fier de lui et ne s'en cache pas. Son clin d'œil bien lourd et insistant le prouve.

— Cali : Merci beaucoup pour l'accueil. Ma présence n'était pas prévue, mais... c'était cool !

— Martika : Il paraît que les imprévus sont les moments les plus agréables.

Ma mère n'a pas oublié cette phrase apparemment. Je faisais que lui sortir durant ma période d'adolescent en demi-teinte. Je ne pense pas que mes parents soient nostalgiques de cette période de ma vie d'ailleurs.

— Isaac : Bon, les p'tits vieux, ce n'est pas que je ne vous aime pas, mais il nous reste un peu de route quand même.

— JP : Les p'tits vieux, les p'tits vieux... Tu verras si à mon âge tu auras autant la pêche, fiston !

Je ris tout en démarrant la voiture.

— Cali : Il vous manque toujours de respect comme ça ?

Ma jolie brune est aussi taquine qu'eux, et ça, ils l'ont bien remarqué. Je la fixe le sourire aux lèvres et reste attentif à la réponse qui va suivre.

— Martika : Il faut croire qu'il a besoin de faire son malin sous ton beau regard, mais rien de bien méchant.

— JP : Bon, allez. Roulez la jeunesse et soyez prudent sur la route !

Mon père tape sur le capot de la voiture et nous fait signe de circuler. C'est l'heure pour nous de se retrouver enfin seul avec Cali, sans être dérangé.

Au bout de quelques minutes de trajet, ma jolie brune retire ses chaussures et cherche quelque chose au fond de son sac. Je me suis toujours demandé comment tu peux empiler autant de conneries là-dedans.

— Cali : Je vois très bien que tu me regardes du coin de l'œil... Je peux même deviner ton jugement par rapport au rangement de mes affaires.

Oui, c'est vrai. C'est exactement ce que je suis en train de faire.

— Isaac : Je ne juge pas. C'est juste que je remarque des choses. C'est tout.

Elle me fixe dubitative tout en étant concentrée. C'est assez drôle de voir qu'au moindre détail qui se déroule il y a une interprétation très précise qui se fait dans l'esprit de Cali. Du moins, c'est ce que je ressens.

— Cali : Je... Je peux fumer dans ta voiture ?

— Isaac : Fais-toi plaisir. Et en tant que copilote, tu peux m'en rouler une au passage ?

— Cali : Hm, ça, je ne sais pas ! T'as été sage d'après toi ?

— Isaac : Comme toujours.

ALCHIMIE.Where stories live. Discover now