Chapitre 26

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Hello ! Prenez du popcorn (ou des mouchoirs (c'est comme vous voulez)), installez-vous confortablement dans votre lit ou votre canapé ! Ceci-ci et un chapitre long 👀
J'espère qu'il vous plaira ❤️
Au fait il ne reste "que" 22 chapitres avant la fin 😉
N'hésitez pas à voter, ça fait toujours plaisir 🥰

Bonne lecture !

Date de rédaction : 01/04/2023

— À plus tard, chéri.

Ma remarque arracha la stupéfaction sur le regard de Calixte. Il s'attendait certainement à passer les portes à mes côtés, mais depuis le début j'avais eu l'intime conviction que cette invitation ne laisserait passer que moi.

Je me sentais dans mon élément ici, entourée de luxe ainsi que d'un millier de possibilités, là où mes mains pouvaient aisément s'égarer pour dérober. Mes talons claquaient et le tissu délicat de la robe caressait mes jambes à chacun de mes pas. Le grand hall s'ouvrait à moi, d'un hochement de tête, je saluais les convives, comme si nous nous connaissions tous, mais hormis le visage rougi et joufflu de Mme Ginevra Moretti, aucune autre personne ne m'apparaissait familière. Comme d'habitude, je m'emparais d'une flûte de champagne, pour me donner autant de courage que d'allure en infiltrant la foule, alors que cet air capiteux d'El Arreglito me montait à la tête, comme à chaque fois que je me retrouvais dans ce genre d'environnement. « Chinita mía ven por aquí, que tú ya sabes que muero por ti » qu'il me disait, à l'époque j'en rougissais, mais aujourd'hui, que cela vienne de sa bouche ou bien celle d'un prince, je n'en ressentirais qu'une profonde indifférence. De Domingo, je n'avais conservé qu'un prénom et une mélodie, bien que je préférais davantage la reprise de Georges Bizet.

— Ne t'approche pas de Verano sans moi.

La remarque de Calixte m'arracha un sourire, difficile de croire que mes deux complices m'octroyaient leur confiance vu la façon dont ils me traitaient, mais je préférais encore en jouer.

— Dépêche-toi de me rejoindre dans ce cas, murmurais-je en me positionnant dans un angle de la salle.

Je prenais soin d'analyser chaque invité, de leurs accoutrements, jusqu'à leur comportement. Ils avaient tous un point commun : la fortune. On la remarquait grâce à une simple montre, ou bien un costume, du Drago au Dormeuil, tous les moyens étaient bons pour exhiber leurs richesses sans tomber dans l'excès.

— Signora.

Et l'un d'eux trouva la vaillance de m'approcher, je lui accordais un semblant d'espoir en lui tendant ma main droite. Le grand blond ne se fit pas prier en se satisfaisant de l'honneur que je lui accordais avec ce baise-main.

— Pourrais-je connaitre votre nom ?

Quel plaisir de se sentir désirée et supérieure en tous points !

— Aure Visconti, répondis-je en portant ma coupe à mes lèvres.

Ses yeux bleus se confondaient de fascination tandis qu'il admirait ma silhouette.

— Auriez-vous un lien de parenté avec les Visconti di Milano ?

Pas du tout.

— Du côté de mon père.

— Le seigneur vous a envoyé sur ma route.

Oh pitié... Il était pourtant si bien parti. À croire que tout lui était dû et qu'il ne pouvait concevoir que je me trouvais ici pour une meilleure raison que celle de fricoter avec lui. Je finissais par ne plus l'écouter, à quoi bon ? Il ne valait pas mieux que tous les autres.

Je commençais à m'impatienter de ne voir ni Falko, ni Verano. J'espérais au moins voir Calixte poindre par je ne sais quelle entrée. Cela me fournirait au moins une excuse pour me soustraire à ce lourdaud et la compagnie de mon cher coéquipier se révèlerait infiniment plus agréable.

La Voleuse aux Mains d'Or - Tome 1 [TERMINÉ]Where stories live. Discover now