Chapitre 15

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Lidia avait accepté la proposition de Marie et était restée pour déjeuner avec Tristam et sa famille. Les triplés faisaient les pites et se battaient continuellement, Marie parlait fort et le père de Tristam, Roger, faisait la tête. Tristam se pencha vers Lidia et lui murmura :

- Désolé mais je crois que mon père va encore nous servir sa soupe à la grimace.

La jeune femme pouffa et trois « berk » pas vraiment dégoûtés retentirent dans la salle à manger aux murs verts.

- Les garçons, lança Marie, laissez Lidia et votre frère tranquilles où vous serez punis !

Comme si ses menaces allaient leur faire de l'effet ! Le trio échangea quelques regards malicieux qui n'augurait rien de bon et se mirent à sourire comme des anges lorsque leur mère leur prêtait attention.

- Oh là..., murmura Tristam qui avait deviné ce que les gamins préparaient, attention à tes oreilles ma jolie, on va entendre trois petits monstres hurler dans pas longtemps.

A peine avait-il terminé sa phrase que les triplés quittèrent la table pour revenir quelques instants plus tard dans la pièce, armés d'épées en bois.

- Ah non, s'emporta Marie, vous n'avez pas eu la permission de sortir de table ! Roger, tu ne dis rien ?

Un « humpf » totalement désintéressé lui répondit. Les garçons encerclèrent Lidia comme ils le purent et l'un d'eux lui lança :

- T'es notre prisonnière maintenant !

Lidia éclata de rire.

- Oh non, s'exclama-t-elle en entrant dans leur jeu, mais que vais-je bien pouvoir faire pour vous échapper ?

Tristam était à mi-chemin entre le désespoir et le rire. Lui qui espérait annoncer à ses parents la décision que Lidia et lui avaient prise, c'était plutôt raté pour l'ambiance calme et détendue avant la tempête prévue qui viendrait de Roger-furax. Lidia s'était levée et laissait les triplés lui courir autour comme trois guerriers sioux et n'arrivait plus à cesser de rire face à leurs grimaces. Soudain, une grosse voix tonna :

- ASSIS, BON SANG, ET LA FERME !

Le silence tomba comme une pierre et les trois gamins baissèrent la tête, penaud. Lidia se rassit pour leur montrer l'exemple et fut soulagée de constater que les enfant l'avaient imitée.

- Je crois qu'au lieu du calme avant la tempête, on va plutôt avoir droit à l'orage avant le cyclone.

Lidia hocha la tête, consciente que Roger n'approuvait pas du tout que Tristam la fréquente et qu'il s'emporterait sans nul doute lorsqu'il saurait ce qu'ils avaient à leur annoncer. Lidia devrait retourner travailler au manoir dans moins de trois jours et elle voulait profiter au maximum du temps qu'il lui restait à passer aux côtés de Tristam avant d'être submergée de travail. Un silence gêné régnait sur la tablée. Tristam prit la main de Lidia dans la sienne et la serra une fois. La jeune femme répondit par deux pressions : elle était prête. Elle glissa sa main libre dans la poche cachée de sa jupe pour sentir la fraîcheur de l'anneau d'or qu'elle avait dû retirer de son doigt pour éviter que Roger ne fasse une scène dès son arrivée.

- Bon, euh... Lidia et moi, on a quelque chose à vous annoncer, commença Tristam avant d'être interrompu par un de ses frères :

- Vous allez vous marier ?

Oops... c'était pas prévu ça...

- Et si tu laissais ton frère finir sa phrase, intervint Marie.

Thifany- le sort d'une dynastieWhere stories live. Discover now