Chapitre 42

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Les investisseurs patientèrent pendant quelques minutes en silence, puis commencèrent à murmurer entre eux. Chacun y allait de son hypothèse concernant ce qui se tramait derrière les doubles portes du bureau. Soudain, Elijah revint, accompagné de sa femme, et le silence revint instantanément dans la pièce. Elena s'installa sur un canapé confortable, un peu à l'écart des investisseurs, et attrapa un livre au hasard sur la bibliothèque. Elijah termina la réunion en vitesse, et son empressement n'échappa pas aux trois hommes qui se posèrent de plus en plus de questions. Leur associé les congédia rapidement et maudit le protocole de devoir les raccompagner lui-même à la porte. S'il avait pu, il les aurait renvoyés vite fait bien fait, et serait resté auprès d'Elena. La jeune femme l'attendait sur le divan, faisant mine d'être plongée dans sa lecture. Il posa une amin sur le livre pour attirer son attention et croisa son beau regard émeraude teinté d'une note intimidé. Elena semblait inquiète.

- Tu sais que c'est une bonne nouvelle, mon ange.

- Oui, murmura-t-elle, mais j'ai un peu peur quand même.

- C'est normal. Moi aussi ça m'inquiète, je veux dire : c'est notre premier enfant.

- Tu crois que je serai une bonne maman ?

Elijah sourit et l'embrassa sur le bout du nez, puis sur le front.

- J'en suis certain.

La jeune femme lui rendit son sourire et il l'enlaça. Elijah était heureux. Ces petits moments simples que l'on ne peu partager qu'à deux étaient ceux qu'il chérissait le plus parmi tout ce que la vie lui permettait d'expérimenter. Elena était blottie dans ses bras, et leur enfant, bien au chaud et en sécurité au creux de son ventre. Deux mois déjà ! Pendant ces deux mois, leur bébé avait grandi en toute discrétion, à l'insu de ses parents. Aujourd'hui, le couple n'avait qu'une hâte : voir cet enfant, l'élever, le regarder grandir, s'amuser, découvrir le monde et la vie. Serrée contre son mari, Elena se dit au fond d'elle que ses rêves de petite fille s'étaient finalement réalisés. Il ne leur aura fallu qu'un peu de temps et de patience, mêlés à une réelle envie d'avoir confiance.

***

Lidia guida les deux peintres jusqu'à la chambre de son bébé et les y laissa. Elle partit dans la cuisine de leur futur appartement et commença à ranger quelques affaires dans les placards. Tristam et les triplés faisaient des allers-retours entre leur ancien appartement et le nouveau pour déménager tous ce qu'ils possédaient. En trois mois, Lidia ne s'était pas rendu compte qu'elle avait amassé autant de choses dans sa maison. Entre la décoration, les ustensiles de cuisine, les vêtements et les bijoux qu'elle s'offrait de temps en temps... Tristam et ses frères passèrent la journée toute entière à aller et venir entre les deux propriétés. Lidia avait suggéré de garder les deux et de louer l'ancien appartement pour rentabiliser le nouveau. Les locataires arriveraient dans deux jours et tout devait être vide avant leur venue. Heureusement, les employées avaient été un bon investissement et permettait au jeune couple de se consacrer presque entièrement à leur petite famille. Tristam s'efforçait d'être présent et aidait sa femme à s'occuper de leur maison. Les triplés allaient désormais à l'école tous les jours, à pied, et rentraient le soir. La famille avait enfin trouvé son rythme. Tout allait bien. A moins...

***

Deux jours plus tard, alors que Tristam était sorti, deux huissiers frappèrent vigoureusement à la porte. Lidia ouvrit, intriguée et eut du mal à canaliser les triplés qui n'avaient pas école, et ne tenaient malheureusement pas en place.

- Bonjour Madame, commença l'homme au costume impeccable, pardon de vous déranger à cette heure mais je voudrais voir Monsieur Calisto.

- Je suis navrée mais mon mari n'est pas là, il vous faudra revenir plus tard.

Thifany- le sort d'une dynastieWhere stories live. Discover now