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Titre original: Full Métal Jacket Réalisateur: Stanley Kubrick (♡) Acteurs principaux: Matthew Modine, Arliss Howard, Vincent D'Onofrio... Date de sortie: 21 octobre 1987 Durée: 1h56 Genre: Guerre, drame Nationalité: Américain, Britannique Synopsis: Pendant la guerre du Vietnam, la préparation et l'entrainement d'un groupe de jeunes marines, jusqu'au terrible baptême du feu et la sanglante offensive du Tet a Hue, en 1968.
Quelle claque de fou. C'est le troisième film sur la guerre que je suis allée voir au cinéma avec ma classe ce matin, il est maintenant 12:30 et j'en suis encore toute retournée. Une telle puissance et violence, surtout psychologique, s'en dégagent et m'ont vraiment mise mal. Une chose est sûre, c'est qu'il m'a fortement marquée!
Cette œuvre est découpée en deux parties distinctes et très différentes autant dans leurs manières d'être filmées que dans leur contenu.
La première se déroule dans le camp d'entraînement des marines et est sans hésiter ma préférée. On suit leur humiliation infligée par le sergent, assez atroce aux paroles crues et dévastatrices. Un personnage en particulier est énormément rabaissé, celui de Léonard Lawrence, rebaptisé "Baleine" à cause de son surpoids. Je m'attarde sur ce dernier car il a une importance majeure dans cette partie.
En effet, étant mauvais en absolument tout, il se fait constamment rabaisser par le sergent, et fait en même temps punir ses camarades. Ceux-ci se vengent alors, augmentant encore plus ce bizutage affreux dont Léonard fait les frais. Une chose qui m'a énormément marquée, c'est l'évolution du personnage dans ce film. Il va passer du stade de victime pour lentement arriver à une sorte de démence, créée suite à ses humiliations et bizutages à répétition. Il trouvera du réconfort dans les armes, et la dernière scène qui porte sur cette première partie m'a énormément choquée et c'est celle qui me reste le plus en tête de tout le film. L'homme est en fait rendu impitoyable, transformé en une impitoyable machine de guerre.
On se surprend à rire du malheur de Léonard, pour ensuite avoir honte de notre amusement face aux atrocités auxquelles il doit faire face. Le personnage du sergent est juste génial, déballant un tas de répliques cultes.
Dans cette première partie, les scènes sont toutes tournées de manière très symétriques, avec les personnages placés au centre de l'image. Cela montre que ces hommes ne peuvent pas vraiment "sortir" de l'armée et de cet engrenage qu'est la guerre.
Au contraire de la deuxième partie, qui montre certains personnages participant à la guerre du Vitenam sur le terrain même, dont les images sont filmées à la caméra sur l'épaule pour certaines images, afin de montrer le chaos et la brutalité de ce conflit.
Cette partie est un peu moins forte que la première, mais produit quand même son effet. On se retrouve dans une ville vietnamienne et non pas dans la jungle comme on a l'habitude de le voir dans les autres films traitant de cet épisode historique. Cela a le don de nous déstabiliser complètement.
On retrouve pas mal de rapport aux médias, certainement pour souligner le fait que cette guerre a été fortement médiatisée pendant toute sa durée.
Dans ce film et comme dans "Les Sentiers de la Gloire", Kubrick dénonce la guerre et ses principes. Ici, il met l'accent sur la déshumanisation et la folie qu'elle peut créer chez certaines personnes. Le tout est vraiment très fort, entrecoupé de quelques scènes d'humour noir, toujours très bien amenées.
Ce film est un vrai chef d'œuvre, d'une immense violence physique et psychologique, mais qui fait son effet sur le spectateur et que j'ai vraiment adoré!
