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Titre original: Vals Im Bashir Réalisateur: Ari Folman Voix de: Ari Folman, Ori Sivan, Ronny Dayag... Date de sortie: 25 juin 2008 Durée: 1h27 Genre: Animation, documentaire, guerre, biopic, drame Nationalités: Israélien, Français, Allemand, Américain, Finlandais, Suisse, Belge, Australien Synopsis: Valse avec Bachir est un film autobiographique. Ari Folman, metteur en scène israélien, a rendez-vous en pleine nuit dans un bar avec un ami en proie à des cauchemars récurrents, au cours desquels il se retrouve systématiquement pourchassé par une meute de 26 chiens. 26, exactement le nombre de chiens qu'il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 80 ! Le lendemain, Ari, pour la première fois, retrouve un souvenir de cette période de sa vie. Une image muette, lancinante : lui-même, jeune soldat, se baigne devant Beyrouth avec deux camarades. Il éprouve alors un besoin vital de découvrir la vérité à propos de cette fraction d'Histoire et de lui-même et décide, pour y parvenir, d'aller interviewer à travers le monde quelques-uns de ses anciens compagnons d'armes. Plus Ari s'enfoncera à l'intérieur de sa mémoire, plus les images oubliées referont surface.
Dernier film que je suis allée visionner avec ma classe dans le contexte de notre semaine cinéma, et je dois avouer que je me suis pris une belle claque.
Étant une véritable bille en conflits politico-religieux, je ne vais pas m'attarder là-dessus. Il faut juste savoir que le film se déroule pendant la guerre du Liban, opposant les Israéliens et les Palestiniens. Encore une fois, je plante le contexte en gros, même s'il est bien plus complexe que cela en réalité.
Une chose que j'ai trouvé très intéressante avec cette œuvre, c'est qu'elle est quasiment entièrement réalisée en animation. Je dis quasiment, car seules les trente dernières secondes du film sont filmées en images d'archives. Je reviendrai sur ce point un peu plus tard dans cette critique. L'idée de tourner cette histoire en animation donne une dimension supérieure et originale à cet événement dramatique, le rendant également, à mes yeux, plus poétique et plus esthétique pour parler de quelque chose d'aussi "sale" qu'un massacre de camps de réfugiés.
On suit Ari, le réalisateur et également protagoniste principal du film, dans sa quête de souvenirs à travers les discours de ses amis ayant participé à cette guerre à ses côtés. Les récits sont poignants, parfois racontés en musique pour tenter de dédramatiser les situations. Jamais on ne sent mal ou sur le point de pleurer. Tout est constamment amener de manière relativement peu dramatique. Seules les scènes, se déroulant à la fin du film, se passant dans les camps de réfugiés sont particulièrement dures à regarder. Les images d'archives situées à la fin du long-métrage montrent tous ces corps de femmes et d'enfants massacrés, et ça m'a énormément marquée. Le film se termine sur le visage d'un enfant du mort, comme pour nous dire que la guerre n'a pas de fin joyeuse et que ses images hantent les soldats pour toujours, comme ici le spectateur.
Au début du film, on nous montre des images de rêves et d'hallucinations des personnages, et je dois avouer que celles-ci m'ont énormément plues, de part leur musique assez spéciale et leurs contextes tout à fait déroutants.
Ce film est une magnifique découverte, très esthétique et poignant à la fois, parfois un peu long et ayant quelques petits problèmes de rythme. Sinon, c'est une très belle œuvre qu'il vous faut absolument découvrir!!
