Chapitre 1

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Coucou !

Voici le premier chapitre réecrit ! Il n'est toujours pas parfait, je trouve qu'il y a encore trop d'introspection, mais je ne sais pas encore trop comment m'y prendre pour réecrire ce premier chapitre autrement pour bien poser les bases... Du coup je vous laisse avec la suite ^^

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- Aiden - 

Tête baissée, dos courbé, les mains dans les poches...

C'est ainsi que je vis depuis mon arrivée dans ce lycée. Enfin, c'est plutôt survivre que vivre, pour être plus précis ! Ce n'est pas que je n'aime pas les cours, bien au contraire ! Je suis ce genre de personne qui aime apprendre, encore et encore, inlassablement. Lire la passion sur le visage des professeurs lorsqu'ils nous font cours, découvrir leur passion de nous parler de ce qui les rend heureux, et j'aime aussi ce sentiment de satisfaction lorsque - rarement - j'obtiens une bonne note à la suite d'innombrables heures de travail acharné.

C'est juste que, passer toutes mes journées seul, c'est plutôt ennuyant au bout d'un moment, je dois bien l'avouer...

Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, c'était mon choix de ne pas chercher à me faire d'amis. Je me suis imposé cette condition tout seul depuis que je suis au collège. Vu que mes parents déménagent souvent depuis mes dix ou onze ans, je ne sais plus exactement, je préfère ne pas avoir d'attache. C'est moins compliqué lors de nos départs, parfois d'une semaine à l'autre, sans prévenir. Ainsi, je n'ai personne à qui dire adieu, pas de promesses de retour un jour, ni la peur d'être remplacé dans la seconde. Peut-être que je rate quelque chose ? ou peut-être que non !

Je ne le saurais probablement jamais !

Mettez-vous deux minutes à ma place, à devoir changer de ville, d'établissement scolaire et de maison, et ce, presque tous les ans. Ce n'est pas pratique, je l'admets, mais c'est le style de vie que je dois mener depuis beaucoup trop d'années. Je n'ai jamais su pourquoi mes parents déménageaient si souvent, je ne leur ai jamais demandé à vrai dire, mais ils ne m'en ont pas parlé, eux non plus. Je dois admettre que j'ai inconsciemment peur de ce qu'ils pourraient me dire. Alors, je me laisse ballotter de ville en ville sans résistance. Qui suis-je pour dire à mes parents non, je ne veux plus déménager, partez sans moi ? Je ne suis même pas majeur, comment pourrais-je vivre seul ?

Je soupire en parcourant assez rapidement le petit trottoir longeant le lycée puis passe entre les énormes grilles en acier. Je regarde vaguement les élèves se trouvant autour de moi sans vraiment m'attarder sur eux. Ils sont tous en groupes, en train de discuter ou de rire, ou alors fixés sur leur téléphone comme la plupart des jeunes. Et partout où je vais, c'est toujours comme ça. Je vois très rarement - voire même jamais - d'autres élèves seuls comme moi.

À croire qu'être seul est une chose ringarde !

Cela permet, outre une petite solitude parfois pesante, d'être paisible avec soi-même. Quelle est la meilleure amitié qu'être ami avec soi-même ? La seule personne avec qui je ferai le voyage entier qu'est ma vie, c'est moi, autant m'y habituer !

Je soupire encore une fois en me dirigeant vers la salle de mon premier cours de la journée. La porte étant déjà ouverte, j'y pénètre et me dirige vers ma chaise, tout au fond de la salle, à côté de la fenêtre. Souvent, quand il ne reste qu'une dizaine de minutes, les professeurs arrêtent leur cours. Selon eux, il ne reste pas assez de temps pour commencer une nouvelle partie de cours, mais il reste encore trop de temps pour nous laisser sortir. Car nous sommes sous leur responsabilité, s'il nous arrivait un malheur, leur carrière serait en danger. Je peux comprendre, mais que peut-il nous arriver de leur porte jusqu'au réfectoire ? Il n'y a que vingt mètres à parcourir ! Mais dans ces moments-là, j'aime bien regarder ce qu'il se passe dehors, surtout quand il pleut.

Je crois... Que je suis gay... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant