Chapitre 8 - Loïc

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J'ai une migraine pas possible, j'ai pleuré une bonne partie de la nuit, dans mon oreiller. J'ai passé une horrible nuit aussi, à tourner et tourner dans les draps sans trouver le sommeil.

Je n'ai pas voulu parler à mes pères hier soir quand Sheryl est partie.

Tous les deux, on a beaucoup parlé, et elle m'a avoué qu'elle voyait que je regardais Tristan différemment d'un ami depuis la fin du collège, mais qu'elle ne voulait rien dire.

Je me lève de mon lit avec un marteau qui tambourinne dans mon crâne et enfile un jogging. On est peut-être mercredi, mais je n'ai pas le courage ni la tête à aller au lycée aujourd'hui.

Je descends les escalier tel un zombie et me serre cette fois-ci un café noir sans sucre.

"Alors mon fils ?"

Je lève les yeux de ma tasse et vois mes deux pères assis autour du plan de travail, une assiette de crêpes devant eux, avec toute sorte de chose à mettre dessus, comme différentes confitures, du sucre et de la pâte à tartiner.

"Quoi ?

- Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ? Tu ne pleures jamais habituellement.

- Je... J'en avais besoin.

- Tu veux...

- Non. J'ai pas envie d'en parler. Peut-être plus tard."

Je prends une autre assiette où j'entasse quelques crêpes puis je remonte, ma tasse dans la deuxième main.

Normalement la nourriture est interdite à l'étage, mais là j'ai besoin de rester seul. Je dois avoir une tête horrible, c'est déjà bien que je sois descendu.

•••

La fin d'après-midi est déjà arrivée. Je suis en boxer, sous ma couette, allongé dans mon lit sur le ventre, la tête dans mon oreiller. C'est la position que j'ai depuis ce matin. Je me suis levé que deux ou trois fois, juste pour aller aux toilettes.

D'un coup ma porte s'ouvre, laissant entrer un rayon de lumière dans la pièce qui m'ébloui. Je suis resté dans le noir toute la journée. Florian entre, les bras croisé.

"Allez ! J'en ai marre, Loïc ! Tu es resté enfermé toute la journée ! Aiden à fermé le café spécialement pour rester avec toi, et tu n'as même pas daigné descendre juste deux petites minutes ! Sors de ce lit !

- Pas envie.

- Sors ou je te tire d'ici par le caleçon !

- Mais papa...

- Il n'y a pas de ''papa'' qui tienne, merde !"

Voir mon père autant énervé contre moi est quelque chose de vraiment, mais vraiment rare. Même si on est ''populaire'' au lycée, à la maison je suis poli, serviable, et pas le connard dont je peux parfois avoir l'air au lycée. Mes parents m'ont très bien élevé.

Je sors du lit, toujours avec la tête qui manque d'exploser, et je suis Florian jusqu'en bas, toujours en boxer.

"Assis toi sur le canapé.

- Pourquoi ?

- Une discussion s'impose.

- Mais...

- Chut."

Je m'asseois donc et croise les bras sur mon torse. Aiden arrive quelques minutes après, et mes pères s'assoient sur l'autre bout du canapé.

"Tu... On peut savoir ce qu'il t'arrive ? Un jour tu vas bien, et le lendemain tu déprimes.

- Y'a rien qui m'arrive.

Je crois... Que je suis gay... Место, где живут истории. Откройте их для себя