Je crois... Que je suis gay...

Chapitre 23 - Florian

La sonnerie fait sursauter Aiden, qui est dans mes bras. Je souris et embrasse son front, avant de prendre sa main et mon sac pour aller en cours. Ses doigts écrasent les miens. Même s'il a avoué être attiré par les garçons devant tout le lycée, il a encore peur de ce que les autres vont penser. Et c'est tout a fait normal.

Moi aussi j'ai peur. Il n'avait pas dit que c'était avec moi qu'il était en couple, et donc personne ne savait que j'étais gay aussi. Mais d'avoir embrassé Aiden devant les autres m'a vraiment plu, et je me sens même mieux. On ne va plus se cacher, et j'en suis heureux.

•••

La journée se finit tranquillement. À chaque déplacement, ou chaque pause et récréations, j'avais soit la main de mon bébé dans la mienne, soit il était dans mes bras.

J'ai bien vu les regards indiscrets de pas mal d'élèves, mais je ne m'en occupe pas. S'ils nous regardent, c'est qu'on les intrigue, et qu'ils n'ont tellement pas de vie qu'ils veulent savoir la nôtre.

On monte en voiture et je prends sa main, ses doigts entre les miens. Je pense que je ne pourrai plus me passer de lui à présent. En presque deux mois, il est devenu comme vital pour moi.

Je sais que ça ne fait pas longtemps, mais je nous vois bien plus tard, toujours ensemble, et pourquoi pas parents. Enfin, je ne planifie rien. Je ne dis pas que dans tel nombres d'années on aura telle ou telle chose, mais j'espère me dire que certaines choses se réaliseront.

Après le trajet, on arrive chez lui.

"Tu veux venir ?

- Euh...ouais."

Il me sourit comme un gosse devant une sucrerie et on entre dans la maison. Natacha est assise à la table de la salle à manger, devant des papiers.

"C'est quoi ?, demande Aiden.

- Les papiers du divorce. Ton père les a enfin signé, je n'ai plus qu'à signer et renvoyer.

- Enfin ! C'est après un mois qu'il se décide."

On rit. J'embrasse Nath' et on prend de quoi manger, avant de monter dans la chambre.

On s'assoit sur le lit, devant l'ordi, et on mange en discutant de la journée. Après manger, je tire Aiden entre mes bras, mais il se relève et retire son maillot.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Il ne répond pas et rampe sur mon corps. À quelques centimètres de mes lèvres, il chuchote.

"Aujourd'hui c'est moi qui m'occupe de toi..."

Sa bouche s'empare de la mienne, d'abord doucement, puis plus profondément, mêlant sa langue à la mienne.

J'enlève précipitamment mon haut et il parsème mon torse de baisers humides et brûlants. Il arrive à ma ceinture et ouvre mon pantalon. Je remarque ses joues rouges, et je ne peux m'empêcher de passer ma main dans ses cheveux. Ses mains tremblent donc je les attrape.

"Hey... calme toi.

- J'ai peur de mal faire.

- Mais non. Fais comme tu le sens."

Je l'aide à enlever mes vêtements, lui aussi retire les siens, et il reprend ses baisers sur ma peau. Il arrive à mon aine et touche mon érection de sa main. Mon sang pulse dans tout mon corps, et c'est encore plus intense quand il la prend dans sa main.

Je suspends ma respiration et inspire bruyamment quand il enchaîne avec ses mouvements de va-et-viens.

Quelque chose de chaud et humide m'enveloppe, et quand sa langue me touche, je comprends que c'est sa bouche.

"Aiden... je veux essayer un truc."

Il relève la tête, fronçant les sourcils.

"Mets-toi à l'envers sur moi."

Il se place comme je lui ai dis, même si je sens qu'il n'aime pas cette position. J'ai toujours voulu essayer.

On se donne du plaisir mutuellement. Cette position est quand-même érotique, de se dire que chacun prends du plaisir, tout en en donnant à l'autre. C'est le principe de faire l'amour après tout.

Même si c'est sa première fois, je trouve qu'il le fait très bien. Et je suis d'autant plus excité de lui faire en même temps qu'il me le fait.

Mes mains attrapent ses fesses, sous un sursaut de sa part, et je les masse. Je dirige mon majeur vers son entrée, et effectue quelques pressions pour pouvoir entrer. Il se crispe, m'enlevant de sa bouche.

Je fais quelques va-et-viens avant d'entendre des gémissement de sa part. Je rajoute un doigt et accélère.

"Arrête..., il soupire.

- Pourquoi ?

- Je te veux... Toi..."

Mon cœur fait un looping dans ma poitrine, et il se relève pour venir m'embrasser. Je le serre contre moi en répondant volontiers à son baiser.

"Tu as ce qu'il faut ?"

Je le vois rougir en hochant la tête.

"J'ai tout acheté..."

Il sort ensuite un tube de lubrifiant et trois boîtes de capotes.

"Tout ça ?

- Je ne savais pas les tailles. Ni la tienne... ni la mienne...

- C'est pas grave, on va essayer et on verra."

On essaye chacun, et je vois qu'on fait la même taille de préservatif. Ce sera plus simple pour acheter les prochains préservatifs.

Aiden m'en mets une, et on s'embrasse. Je le retourne sur le lit, moi au dessus de lui, et ma main retourne à son entrée, pour préparer son corps à m'accueillir.

Je mets du lubrifiant sur mon sexe et sur mes doigts, et entre doucement un doigt. Puis je rajoute un deuxième.

Je remplace mes doigts par mon sexe qui le pénètre doucement. Je ralentis en le voyant grimacer, puis reprends mes petits va-et-vient. Je me stabilise pour l'habituer à ma présence.

Quand il bouge son bassin, m'intimant de continuer, j'entre encore plus, et entame des va-et-vient lents et délicieux, à en juger par les gémissements qui sortent de sa bouche.

Je couvre d'ailleurs celle-ci par la mienne, en attrapant ses jambes que je place autour de mon bassin.

J'accélère de plus en plus, et ma main attrape sa longueur, en y faisant des mouvements de haut en bas, mon pouce mouvant sur la base de son sexe. Aiden se resserre autour de moi, plantant ses talons dans mes fesses, et ses doigts dans mon dos.

Il se déverse dans ma main et sur son torse, dans un râle de plaisir. Ce son entraîne ma fin, et je me déverse dans le préservatif. Je me retire et enlève la capote, en faisant un nœud, puis je m'allonge à côté d'Aiden. Nos respirations se font entendre.

"On ira prendre une douche après...

- Ok..."

J'entends Aiden rire.

"Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

- Je ne suis plus puceau.

- Logiquement si, encore à moitié.

- Pourquoi ?

- Je ne t'ai pas encore eu en moi..."