Bonus 3 (Florian)

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Heyyy, je suis de retour pour le 3ème et dernier bonus de cette histoire. Il n'était pas sensé sortir celui-là, j'en ai eu l'idée il y a environ trois heures et j'ai décidé de l'écrire.
Il est possible qu'il y ait quelques incohérences, du fait que cela fasse un mois que j'ai terminé et plus touché à ce livre, donc désolée si certaines chose ne sont pas en accord avec le reste de l'histoire.

~~~~~

J'arrive au collège, après avoir passé une mauvaise nuit.

Hier Jérôme a dit haut et fort, en plein milieu de la cour du collège, que j'aimais les garçons.

Je lui ai dis que je le détestais, puis j'ai appelé ma mère pour qu'elle vienne me chercher. Je n'aurai pas pu rester au collège plusieurs heures de plus. Mais je n'ai pas d'autre choix que d'y aller aujourd'hui. J'ai le brevet, alors je dois aller en cours.

Déjà, sur le parking, les élèves me dévisagent. Si c'est juste des regards, je pense pouvoir supporter quelques mois.

Je traverse le parking sous le début des murmures, et je baisse la tête, faisant comme si je n'entendais rien.

J'entre dans l'établissement, et je vois le regard que le surveillant me lance. Ma sexualité a déjà dû faire le tour du collège... Si ce n'est pas du village, avec tout ce bouche à oreille que les gens font.

J'avance vers mes amis, Stella et Esteban.

"Salut.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Bah... je viens vous voir.

- Pourquoi ?

- On est amis et...

- On n'est plus amis. Tu crois qu'on est pote avec des pédales dans ton genre ? Mais juste dégages."

Il me donne un coup d'épaule et part, suivit de Stella. Je soupire et ferme les yeux pour ne pas pleurer.

Quand la sonnerie retentit, je monte en classe sans plus attendre. Et je vais au fond de la classe. Je ne veux pas qu'il y ait des gens derrière moi.

"Mr Lermoyer, votre place n'est-elle pas au troisième rang ?

- S-si...madame mais...

- Alors allez-y. Je n'ai pas que cela à faire !"

Je me déplace sous les chuchotements de mes camarades de classe.

Assis à côté d'un autre garçon, qui lui se décale le plus à gauche possible comme si j'allais lui sauter dessus, c'est-à-dire loin de moi, je sors mes affaires. J'ai encore plus envie de pleurer. Me sentir rejeté comme ça est horrible.

•••

Toute la matinée, je l'ai passé seul, soit dans un coin de la cour, soit aux toilettes des garçons, pour ne pas entendre toutes les insultes.

Parce que, la première heure tout allait bien, et puis à la deuxième heure, les élèves ont commencés à rire en me voyant, à faire des gestes obscènes, ou encore à me pousser.

Après la cantine je sors dehors. J'ai besoin de prendre l'air. Je vais à notre petit, mais ancien, endroit avec Stella et Esteban.

"Regardez les gars, la tapette est là !"

Je reconnais la voix de Stéphane, qui était dans ma classe l'an dernier. Il est ami avec Jérôme, Thomas et Valentin. Jérôme, c'est mon ex petit copain. Celui qui a dit hier à tout le collège que j'étais gay.

On était ensemble, caché, depuis près de deux mois. Je lui confiais mes craintes vis-à-vis des autres, je lui racontais tout. On s'était même déjà touché mutuellement pour apprendre à connaître le corps de l'autre. Et il m'a trahit. Il a été tout dire sur moi... Alors qu'il était gay... Enfin, je pense.

Stéphane prend mon sac et le renverse au sol, alors que Jérôme me relève par le col de mon pull pour me mettre sur mes pieds. Il me crache dessus.

"Alors p'tit pédé ! Ma bite te manque ? Parce que ta bouche..."

Je secoue la tête en sentant déjà les larmes me monter. Une autre main vient serrer mes joues et secouer mon visage.

"Allez ! Avoue que tu rêves de sa bite dans ton cul !

- Laissez-moi...

- Mais non, allons... La fête ne fait que commencer !"

Son visage change et je reçois un coup de genoux dans le ventre. Je pose mes mains dessus en gémissant de douleur alors que mon visage se prend un coup de pied. Puis d'autre sur toutes les parties de mon corps : le dos, les jambes, le visage, le ventre.

C'est seulement après de longues minutes qu'une surveillante arrive avec le directeur et qu'ils font partir tout le monde.

Le proviseur m'aide à me lever, et j'essuie ma lèvre, qui saigne abondamment. Je vois Stella pleurer et venir vers moi en tendant la main.

- Je ne veux plus te voir..., dis-je, la respiration difficile.

•••

Je suis chez moi, allongé dans mon lit depuis plus de quatre heures. Après avoir tout raconté au directeur, il a appelé ma mère pour venir me chercher. Mais j'attends que mon père et mon frère rentrent pour tout dire une seule fois, et non plusieurs.

Quand enfin ils sont tous là, je descends dans le salon. Mon père est déjà en colère.

"Alors, pourquoi tu n'étais pas en cours cette après-midi ? Et c'est quoi cette sale gueule que tu as ?

- Des garçons m'ont frappés ce midi.

- Et que leur avais-tu fais, à ces pauvres garçons ?

- Rien... Ils m'ont frappés parce que je... Parce que j'aime les garçons..."

Mon père se lève et vient me mettre une gifle qui fait que ma tête part vers la droite. Je pose ma main dessus en pleurant. Il hurle alors que ma mère me prend dans ses bras.

"C'est inadmissible, Florian ! Je ne t'ai pas élevé pour être un pédé !, hurle encore mon père.

- Il n'y est pour rien, et nous non plus.

- Oh que si, c'est sa faute ! A partir de maintenant il n'est plus mon fils ! Je n'ai pas engendré de tapette comme lui !"

•••

Maintenant, trois ans plus tard, on a déménagé plusieurs fois pour que je sois tranquille. Et j'arrive dans mon nouveau lycée, en espérant passer une meilleure année que les précédentes.

Je vois des gens qui étaient dans mon collège, mais ils ne me reconnaissent pas, donc tout va bien.

J'entre dans ma classe, pour l'année à venir, et je me présente à la classe. Je croise le regard d'un garçon au fond de la classe, super mignon. Et le professeur me demande d'aller à ses côtés. Il est super ce prof.

Le brun déplace sa main sur son jean, sûrement pour cacher un début d'érection. Je cache mon sourire. Cette année va être la bonne, mais surtout la meilleure, je le sens !

Je crois... Que je suis gay... Where stories live. Discover now