Chapitre 10 - Loïc

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Depuis près de deux heures que l'on est au lycée, j'ai l'impression que chaque personne qui me regarde sait que je suis gay, et en couple avec mon meilleur pote d'autant plus.

Mais en même temps, j'ai tellement envie de l'embrasser. Depuis que j'ai connu l'onctuosité de ses lèvres et la douceur de ses étreintes, je ne peux plus m'en passer. J'en reveux encore et encore.

À la pause du matin, donc à dix heure environ, on va sous l'escalier habituel et je reste à ses côtés. En cachette, son petit doigt attrape le mien. Je souris légèrement et referme mon doigt sur le sien.

On discute toujours avec notre groupe quand Tristan se fait pousser et atterrit contre moi. Je suis surpris et le tiens par la taille. Puis je ne le lâche pas. C'est après plusieurs secondes que Gwen réagit.

"Loïc tu... tu lâches Tristan ?"

Je regarde le concerné et il sourit en prenant ma tête entre ses mains pour m'embrasser devant pas mal de gens. Mes yeux restent ouverts sous le choc de son geste.

"Remets toi, Lolo, c'est pas le premier que je te donne.

- Ouais mais..."

Il recommence son geste d'il y a une minute avant de conduire ma tête contre son épaule.

"Mais... depuis quand !?, demandent les jumeaux simultanément.

- On va dire depuis hier soir.

- Et c'est déjà aussi caliente entre vous !?

- Quand on se connaît depuis au minimum une décennie, explique mon petit ami, c'est tout de suite plus passionné les rapprochements.

- C'est chaud dis donc !, intervient Corey, et alors au lit ? Qui prend qui ? Enfin qui fait la femme ?

- Ya pas de "qui fait la femme". C'est comme dans un couple hétéro, faire l'amour. On l'a pas encore fait, et même si ce serait le cas, c'est notre vie intime.

- Allez les gars, quoi ! On se raconte toujours tout depuis qu'on n'est plus puceau, et par excuse que vous êtes gay vous n'allez plus rien partager ?"

Tristan me regarde puis arbore un sourire coquin.

"Peut-être qu'on vous diras. Après tout on partage tout entre nous."

•••

Les cours finissent enfin. Je rassemble mes affaires dans mon sac et quitte la classe sous le regard insistant de plusieurs de mes camarades. Ma relation avec Tristan à déjà fait le tour du lycée grâce, ou à cause du bouche-à-oreille.

Tristan m'attend devant la salle. Cette heure de cours-ci j'avais allemand, et lui rien puisqu'il fait espagnol. Il attrape de suite ma main et m'embrasse en plein milieu du couloir.

"On va chez moi ? Ya personne..., dit-il d'une voix coquine.

- Hum... C'est vrai que pour les devoirs le silence c'est bien.

- On va travailler très dur, alors..."

En riant, on quitte le couloir, puis le lycée. En marchant, on rejoind l'arrêt du bus qui va ensuite nous emmener chez Tristan. Une fois déposé dans la rue, on avance jusqu'à la maison, puis on rentre.

Cette fois on ne pose pas nos affaires au sol, juste nos vestes et chaussures. On monte dans la chambre de l'ainé de la maison, qui lui ferme la porte derrière lui.

Il me pousse sur le lit, et me fait basculer en arrière en montant sur moi. Ses mains, déjà baladeuses, remontent mon maillot tout en caressant mes côtes.

Très vite je me retrouve en caleçon, avec Tristan au dessus de moi, encore habillé, les yeux remplis de désir. Alors qu'il essaye de retirer mon dernier vêtement, je le retourne sous moi et m'assois sur son bassin, son érection contre mes fesses.

"T'as déjà sucé un mec ?, je lui demande.

- Oui.

- Moi non.

- Ça, je sais ! Si tu sais que tu es gay que depuis vendredi, et que tu as un mec que depuis hier, alias moi, tu n'as pas eu le temps."

Je ris puis secoue la tête avant de lui retirer son haut. Je le regarde dans les yeux en venant embrasser son torse, et descendre petit à petit jusqu'à son jean.

Assis sur mes talons entre ses jambes, j'ouvre son jean et le baisse en embarquant son caleçon avec. C'est pas la première fois que je vois Tristan nu, alors je ne suis pas étonné, surpris ou même choqué de voir son sexe, en érection qui plus est. Mais de savoir que c'est moi qui le mets dans cet état est un sentiment de fierté.

"Je te connais Loïc, mais t'es pas obligé de le faire ou..."

Il arrête sa phrase quand ma langue parcourt sa longueur. Je ressens déjà l'excitation que les filles qui m'ont fait une fellation ont ressenti.

Mes lèvres se referment sur l'extrémité de son membre et je monte et descends la tête pour l'avoir plus ou moins dans ma bouche.

Parfois mes dents le touche et Tristan sursaute. Et je m'excuse. On ne pourra pas dire que la première fois sera réussi à cent pour cent.

Je me relève puis m'extrais de mon dernier vêtement.

"Attends. C'est ta première fois avec un mec, ce serait mieux que tu sois passif non ?

- Mais c'est douloureux.

- Pas toujours. Parfois c'est une douleur agréable aussi. Fais moi confiance.

- Ok... Mais si j'ai trop mal on arrête."

Il scelle nos bouches ensemble et se relève en même temps pour me faire allonger sur le côté, mon dos contre son torse.

Je ne sais pas ce qu'il fait jusqu'à ce qu'il pose de la salive sur mon entrée, puis qu'il commence à me pénétrer.

Il prend ma jambe qu'il lève, puis entame des mouvements de bassin dans mon intestin. Sa deuxième main est sur mon épaule pour qu'il ait un appuie.

Les miennes sont occupées à me masturber et malaxer mes testicules au rythme des va-et-vients de Tristan, mais tout en restant doux. C'est très fragile ces choses-là...

La douleur est présente, mais pas trop forte pour enlever le plaisir et donc faire de notre acte quelques chose d'inintéressant.

Les râles de Tristan ainsi que les miens sont de plus en plus rapprochés et j'en viens à me déverser sur mon ventre.

Tristan quitte mon antre et me fait allonger sur le dos pour se masturber frénétiquement au dessus de mon ventre aussi. Son sperme se mélange au mien.

Il s'allonge à mes côtés, un bras sous sa tête et l'autre tenant ma main.

"Alors ? Cette deuxième dévirginisation ?

- Spéciale...

- C'est-à-dire ?

- C'était bien, hein. Mais j'ai l'impression de vivre ce que vit une fille quand je couche avec elle, et c'est perturbant.

- Tu vas t'y faire."

Je vais me nettoyer le ventre, puis, toujours nu, je me couche contre l'homme qui, j'espère, partagera un long moment ma vie, et m'endors à ses côtés.

Je crois... Que je suis gay... Where stories live. Discover now