Je crois... Que je suis gay...

Chapitre 19 - Aiden

"Tu te moques de moi ?

- Tu as très bien entendu. Sors de chez moi, et disparais de nos vies. Tu trouveras tes affaires dehors demain."

Il me montre du doigt.

"Que se soit bien clair. Je ne veux plus entendre parler de toi.

- Pareil pour moi. Tu n'es plus mon père..., je crache avant de monter à toute vitesse dans ma chambre pour ne plus voir sa tête."

Allongé sur mon lit, j'entends encore quelques cris, puis la porte claquer. Ensuite, des pas dans l'escalier, et la porte qui s'ouvre.

"Chéri ?"

Ma mère entre et s'assoit à côté de moi, en passant ses doigts dans mes cheveux. De l'autre côté de moi, le lit s'affaisse aussi. Je reconnais le parfum de Florian.

"Aiden, regarde moi."

Je tourne la tête vers maman. Elle sourit, malgré ses larmes.

"Je suis désolée pour papa.

- Tu n'y es pour rien.

- Oui... Tu sais que rien ne va changer ? Tu es, et restera mon fils, peu importe tes choix. Il va me falloir un peu de temps pour m'y faire quand-même, mais je t'aime toujours.

- Merci maman..."

Elle sourit.

"Et qui est le garçon qui t'a fait réaliser ton homosexualité ?"

Je baisse les yeux en rougissant. Je regarde discrètement Flo, mais pas assez discrètement vu le cri de ma mère.

"Flo !?

- Oui... c'est Flo.

- Oh mon chéri. Tu grandis vite...

- J'ai quand-même dix-sept ans, maman.

- Même. Il faudra qu'on ait une discussion, dit-elle en nous faisant un clin d'œil."

Elle se lève, ferme la porte derrière elle et on l'entend descendre. Florian se déplace devant moi et m'enlace. Je le serre dans mes bras, quand ses lèvres embrassent ma tempe.

"Qu'elle genre de discussion ?, je demande.

- Je pense que c'est celle que tous les ados redoutent.

- Oh non !

- Oh si."

Il relève ma tête et capture mes lèvres pour un court baiser.

"Je vais désinfecter ta joue."

Par réflexe, je la touche. Je grimace quand ça me pique. Florian se moque de moi en allant prendre un mouchoir et de l'alcool dans la pharmacie de la salle de bain. Il revient ensuite et imbibe le mouchoir.

"Ça va piquer."

Il pose aussitôt le mouchoir sur ma joue, et je pousse un cri tout sauf masculin. Lui, est mort de rire. Une fois finit, il repose tout et monte sur moi, enfouissant sa tête dans mon cou. Il mord mon oreille et me lèche juste en dessous.