MYSTIC - LA VILLE DES LOUPS

CHAPITRE 1

CHRISTELLE

5h 59min 56s.

5 h 59min 57s.

5h 59min 58s.

5h 59min 59s.

6h 00min 00s.

La sonnerie de mon réveil remplit ma chambre de la chanson que j'ai choisi spécialement pour mon réveil. Un grognement sort de mes lèvres et je me maudis – comme je maudis également les personnes qui ont crée mon emploi du temps, pour me faire venir à sept heures du matin et débuter par philosophie. Sentant que l'un de mes frères se fera une joie de me réveiller, je me lève et commence à m'étirer lentement – qu'on pourrait me comparer à un escargot. Je bats des yeux pour m'habituer à la lumière de la pièce alors que la porte de ma chambre s'ouvre brutalement dévoilant mes frères jumeaux et aussi mes aînés de trois ans. Je leur offre un sourire pathétique ce qu'ils me rendent par un sourire laissant voir leur joie de vivre.

– Coucou sœurette ! Bien dormi ? S'exclame Eduardo

– Il faut que tu ailles en cours ! Dépêche, on a pas de temps à perdre ! Ajoute son jumeau Marco

– En plus, tu as philosophie ! Il ne faudrait pas contrarier le professeur qui t'enseigne la plus belle matière en Terminale L ! S'exclame Eduardo

Et mes deux frères partent en un fou rire alors que je prends un oreiller pour le lancer. Manque de chance, vu que je ne suis pas réveillée l'oreiller n'a même pas dépassé mes pieds. Mes frères partent de plus belle dans leur fou rire alors que je prie pour que leur beauté qui a fait craquer un nombre de filles disparaisse. Ils ont eu la chance d'être doté d'une chevelure blonde avec des iris vertes comparables à des pierres précieuses. Leur peau est douce et donnerait envie à n'importe quelle fille de la toucher. Leur regard est profond et fait rougir plus d'une – sauf moi bien sûr. Je me suis toujours trouvé moins belle qu'eux. Je ne suis pas blonde aux yeux verts, mais j'ai des cheveux bruns, une peau claire et des iris bleus.

Je descends les escaliers pour me rendre à l'entrée, et je me dirige dans la cuisine. Mes parents n'y sont pas en revanche mon dernier frère y est. Il est le dernier de la famille et quand je le regarde je ne vois aucun point commun avec moi. Je chasse ses idées de ma tête avant de le saluer – et qu'il me le rend par un sourire sincère. Je prends une tasse, la remplis avec de l'eau, sort un sachet de thé aux fruits rouges pendant que je mets la tasse au micro-ondes. Je sors le sucre et prends deux cuillères : une petite pour mettre dans la tasse et une plus grande pour prendre le sucre.

– Maman et papa sont partis tôt ce matin. Ils ont dit que tu dois être là impérativement quand tu as fini tes cours. S'exclame la voix grave de mon dernier frère Emilio

Malgré qu'il soit un blond aux yeux gris – comme l'acier, il demeure assez neutre et distant concernant ses sentiments envers ses amis et le monde extérieur. Il n'est pas le même avec sa famille. Il m'a même confié une fois que je suis sa sœur préférée – en même temps je suis bien sa seule sœur. Pour autant, je suis bien curieuse de savoir ce qui oblige ma présence directement à la fin des cours. Je tente de gratter des informations auprès d'Emilio :

– A quel sujet ?

– Je ne sais pas ! Avoue ce dernier avec un sourire mystérieux – contradictoire avec son apparence angélique, on verra bien.

– Tu sais toujours tout Emilio ! Tu ne m'auras pas ainsi ! Dis-je

Emilio a toujours eu le chic depuis quelques temps de prédire les sujets de discussions des parents. Soit il l'avait entendu ou il le devinait. On a jamais su comment il faisait alors que ça fait environ deux ans qu'Emilio nous fait ce petit « tour de magie ». Quand le minuteur se déclenche, je récupère ma tasse de thé aux fruits rouges. Emilio me regarde boire sous son regard brillant de malice, ce qui finit par m'agacer au bout de trois gorgées :