MYSTIC - LA VILLE DES LOUPS

CHAPITRE 6

CHRISTELLE

Quand j'ouvre mes yeux, je remarque que je suis allongée sur le lit. Mais en détaillant plus profondément, je remarque que ce n'est pas ma chambre. La couleur de la chambre est verte. De plus, elle possède une armoire bien plus grande que la mienne. Il y a même une climatisation dans ma chambre et les posters qui devraient y être n'y sont plus. Je me lève et sors tranquillement de cette pièce. L'idée qu'on m'ait enlevé traverse rapidement mes pensées et je me mets à arpenter les murs sur la pointe des pieds, ma respiration retenue. Je descends les escaliers et je débouche sur l'entrée. D'après le soleil, nous sommes encore en pleine journée. Je jette un petit coup d'œil et remarque que cette pièce est celle de la cuisine. Mes frères jumeaux y sont et mangent tranquillement.

– Mais on est où là ? M'exclamé-je en entrant

Eduardo et Marco me regardent avant de se regarder et de revenir encore à moi avec cette fois un sourire moqueur.

– Tu as déjà oublié ?

– Oublié quoi ? Rétorqué-je les sourcils froncés

Eduardo rit légèrement alors que Marco me répond :

– Nous avons déménagé Christelle. Nous sommes à Mystic.

– Quoi ? Crié-je

Puis les souvenirs me reviennent. Je ris gênée avant de m'installer avec eux. Je remarque tout de suite l'absence des parents et je demande des informations aux jumeaux.

– Ils sont partis il y a un bon moment. Quand nous sommes arrivés, tu étais très profondément endormie. Impossible de te réveiller. On t'a donc monté. M'informe Eduardo

– Ils ne tarderont pas à revenir. S'il-te-plaît Christelle, ne les en veux pas. Tu sais que tu comptes beaucoup pour eux. Ils sont très triste de ta réaction. Ajoute Marco

– Le fait que je vous parle signifie certes que je vous ai en quelque sorte pardonné mais je n'ai pas oublié. On oublie rarement cette sensation de trahison. Et c'est fou, tu as simplement évoqué les parents que j'ai un mal de tête subite qui me prend ! Dis-je en me prenant la tête

– Nous sommes désolés, tu sais ? Murmure Eduardo

– Bref ! Dis-je

– Non, on veut que tu le saches. On t'aime, on veut te protéger. S'exclame Marco

Je roule des yeux avant de dire :

– Vous disiez sur les parents ?

Marco soupire avant de se diriger sur une petite table au fond et de ressortir un carnet de correspondance.

– Voici ton carnet de correspondance ! Tu es inscrite au Lycée et tu commences les cours demain ! Les parents ont tout réglé pour toi et Emilio !

– Emilio ! M'écrié-je subitement, il est où ?

– Dans sa chambre. Tiens son carnet aussi. Remets-le lui.

Je prends son carnet avant de dire :

– Eduardo ? C'est si grave pour que vous vous évitez à ce point ?

– Christelle. Gronde Eduardo d'une voix ferme et sans appel, ne t'en mêle pas !

Surprise, je laisse tomber les carnets de correspondance. Une force puissante m'oblige à lui obéir et c'est ce que je fais. Je ramasse donc les carnets de correspondance avant de lui tourner le dos. Je monte à l'étage suivant et quand je vois la chambre d'Emilio – je présume, je toque.