CHAPITRE 36

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LÉON

Dix minutes. Il nous a fallu dix minutes pour arriver jusqu'ici. Le trajet aurait pu être plus court si Jérémy et moi n'avons pas eu un léger désaccord sur la route à suivre. Arrivé à un croisement, il fallait bien se décider. N'ayant pas été trop attentif quand les sorciers se déplaçait avec l'odeur – Jérémy non plus faut croire, on s'est un peu attardé sur la route à suivre. Nous avons donc pris un chemin et comme nous aurions du nous en douter, c'était la mauvaise route. Donc nous avons rapidement fait demi-tour et prendre l'autre chemin qui a été le bon, heureusement.

Nous entrons donc sans perdre davantage de temps pour nous rendre dans la pièce où le fameux étagère tant étrange nous attendait. Et quand nous sommes entrés, quelque chose d'extrêmement surprenant nous attendait : l'étagère a été poussé sur le côté et l'étagère cachait une porte. Une porte cachée derrière l'étagère. Et cette porte est ouverte, menant vers un sous-sol. Toujours sous notre apparence de loup, nous nous faufilons dans le sous-sol alors que le soleil commence à se coucher. Malgré que la lumière du soleil disparaisse, nous parvenons à voir dans la pièce cachée qui est aussi sale que l'étage au-dessus et l'extérieur de la maison.

Mais alors que nous allons approcher une espèce de cellule fermée, la voix d'une personne que je connais que trop bien malheureusement brise le silence qui s'est instauré depuis une minute :

– Tiens donc ? Mon fils et un loup inconnu ! Comment avez-vous fait pour me retrouver ?

A peine que ses paroles soient enregistrés par mon cerveau que je rétorque sèchement :

– Je ne suis pas ton fils ! Tu m'entends ?

Je me serai attendu que mon père ait une réaction digne de la personne que j'ai appris à découvrir ses derniers temps, qu'il rit content du mal qu'il fait sur nous, qu'il esquisse un sourire malsain ou même moqueur voir même provocateur, mais rien. Il y a juste ce silence, son regard fermé. Comme si il ne voulait pas me montrer quelque chose. Que mes paroles le blesse. Et ça je refuse de croire : il ne peut pas s'être ainsi débarrassé de ma sœur pour ensuite proclamer qu'il nous a sincèrement aimé. C'est absolument faux. Jérémy prend la parole :

– Où est-elle ? Dites-le moi si vous ne voulez pas que je vous règle rapidement votre compte !

Le connard semble revenir sur Terre et un sourire malsain – comme je m'attendais, se dessine sur ses lèvres.

– Et tu comptes faire quoi ?

Jérémy rétorque amusé :

– Évitez donc de nous faire perdre du temps. Vous n'avez pas les capacités pour vous battre. Vous n'êtes plus un loup, je vous rappelle ! Donc, libérez-la et tout le monde sera gagnant.

– Allez petit con ! Dépêche toi qu'on puisse en terminer ! Et rend-toi également ! Si jamais c'est notre meute qui t'attrape mon frère peut te tuer, car ton foutu pacte de vérité a été trahi.

– Jamais ! Sourit froidement mon connard de géniteur, je préfère encore crever comme une merde que me rendre. Et puis, tu dis que je ne suis pas en état de me battre mais qui a dit que je me battrai ?

Ne comprenant nullement ses paroles, nous ne prenons pas le temps de répondre que nous allons foncer sur lui à deux. Mais quatre loups bondissent de l'ombre et nous entoure. Un homme s'avance et je reconnais le membre Alpha étrange qui nous a été décrit. Il aide mon géniteur. Tout se voit à son sourire de malade.

– Connard ! Vous ne méritez pas d'être un ancien!Comment pouvez-vous en être ? M'écrié-je révolté

– On ne t'a rien demandé. Débarrassez-vous d'eux.

MYSTIC - LA VILLE DES LOUPSWhere stories live. Discover now